de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
264 Laura Ghiosso régulièrement dans l'ceuvre cles Académiciens par le nombre de varian– tes admises, est sans doute le trait commun le plus frappant: souvent, on retrouve dans une lettre le meme mot sous deux formes différen– tes ; les consonnes redoublent, le son nasal est reproduit indifférem– ment par deux graphies. Le critère de l'usage n'aide pas beaucoup à la réalisation d'un emploi uniforme et durable cles signes: contre la pra– tique courante dans les milieux littéraires, par exemple, et partagée dans les manuscrits que nous avons transcrits, l'Académie va prescrire l'emploi de z final pour la deuxième personne du pluriel cles verbes au présent (croyés,jugés, orés, obligés). Autre caractéristique, les lettres quies– centes son t loin de disparaitre ; l'étymologie vraie ou supposée, rem– part de l'orthographe ancienne, tient encore fortement sa piace. Evi– demment, il n'est pas si aisé de discerner ce qui, d'après Mézeray, dis– tinguait « les gents de lettres ... d'avec les ignorants et les simples fem– mes ». 21 21 Cf. CHARLES BEAULIEUX, Observatiom sur l'origine de la langue françoise: trans– cription, commentaire etfac-simile du manuscrit de Mezeray, 1673, et des critiques des com– missaires de l'Academie, Paris, Champion, 1951, cit. in N. CATACH, Histoire de l'ortho– graphe .. . ,op.cit., p.185-186.
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