de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

26 Pierre-Georges Thiébat 1980. Mais je me réjouis tout particulièrement de pouvoir aujourd'hui accueillir parmi nous Mgr Anfossi qu'une malencontreuse indisposi- . tion, dont il avait été la victime, nous avait empechés de recevoir au mais de mai. Malheureusement nous ne pouvons en dire autant de Mgr Careggio qui se voit forcé de nous priver encore une fois de sa présence, ne pouvant absolument pas se dérober à cles engagements imprévus et réfractaires à tout renvoi qui lui sont présentés par son nouveau diocèse de Ventimiglia-Sanremo. Mais l' absence la plus navrante, à cause de son caractère irréparable, est aujourd'hui celle de M. le Pr Gianni Mombello, académicien de Saint-Anselme depuis 1989, que nous avons accompagné à sa dernière demeure terrestre le 7 septembre. Les prodromes d'une pleurésie l'avaient contraint à nous délaisser lors cles journées de mai, mais nul n'aurait pu alors prévoir que cette affection se muerait en maladie monelle. Le Professeur Mom– bello a été le primum movens du Colloque que nous allons célébrer tout camme il avait été le principal organisateur du Colloque de 1991 à l'occasion du troisième centenaire de la mort de Mgr Bailly, Colloque dont les Actes forment le IVe volume de la nouvelle série cles Bulletins de notre Académie. Au Pr Mombello et à l'équipe de ses élèves nous sommes redevables de la découverte, aux Archives d'Etat de Turin, cles lettres que l'Académie Saint-Anselme est en train de publier dans sa collection Ecrits d'histoire, de littérature et d'art où elles occupent jusqu'à présent sept volumes. Lors de la présentation de ces volumes Monsieur le Professeur aimait à plaisanter sur la longueur de ce travail en disant qu'il n'en verrait pas la fin. Pour notre grand malheur la suite a prouvé que la plaisanterie était une prophétie. Je connaissais le Pr Mombello depuis une quinzaine d'années et j'ai eu le temps d'en apprécier la rigueur scientifìque et intellectuelle ainsi que l'extreme délicatesse de l'àme et du trait. Dans toutes ses ceuvres nous retrouvons, camme le dit son grand ami Lionello Sozzi en s'adressant à lui dans la présenta– tion du recueil d'essais que ses collègues et ses élèves lui ont offert en 2003 lors de son 70ème anniversaire « le mille risonanze della tua uma– nità, la serietà del tuo assiduo impegno, la tua pazienza nella ricerca conti– nua di vie infrequentate, il tuo senso della discrezione, della prudenza e, direi, di una cristiana umiltà, il tuo rifiuto, sul piano espressivo, di ogni facile retorica e, sul piano del vivere, di ogni inaccettabile compromesso, il tuo gusto del lavoro segreto e dell'appartato ritiro negli spazi dell'anima,