de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

"Un evesque qui s'amuse à foire la cour aux Muses " 289 la cour de Turin nous ont laissés mais ils s'inscrivent dans la lignée des portraits d'apparat servant à témoigner et à célébrer l'attachement des sujets aux souverains, à en pérenniser l'image. Ils assument une fonction d'échange symbolique, mais également de substiturion: à travers une effigie on rend les absents présents, on les commémore, on les immortalise. Bien que très simplifiés, les dessins de Bailly sont tout à fait répondants aux conventions sociales de l'époque où les lettres et les arts concouraient à exalter et à magnifier les ducs. Le rapprochement, sans doute un peu hasardeux, du portrait de Bailly avec le célèbre portrait officiel des ducs peint par Charles Dupin en 1666 et conservé au Musée du Prado à Madrid 52 montre une cohérence et une parenté évidentes en ce qui concerne les caractères esthétiques et la typo– logie des figures avec l'iconographie officielle des ducs (image 2). 52 Sur ce tableau cf. en particulier }UAN J. LUNA, Le due de Savoie Charles-Emmanuel II peint par Charles Dauphin, "Mélanges de I'Ecole française de Rome", 94, 1982, pp. 965-977.

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