de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
28 Pierre-Georges Thiébat éveque. 2 Des académiciens comme Mgr Due, Mgr Aimé-Pierre Fru– taz, le Pr Lin Colliard et Maria Costa se sont ensuite occupés de Bailly et les Bulletins académiques- en sus des Actes du Colloque de 1991 dans le n. IV de la nouvelle série - ont accueilli dans le Ilème numéro, toujours de la nouvelle série, en 1989, l'étude de Gianni Mombello, Monseigneur Albert Bailly à travers sa correspondance inédite. La publi– cation de la Correspondance a puissarnment contribué à la renommée internationale de notre Académie qui est ainsi entrée en relation sui– vie avec de prestigieuses institutions telles que la Société des Bollan– distes, les Bibliothèques Mazarine, Sainte-Geneviève et de la Sorbonne. Je ne peux cependant pas me passer de dire, avec un zeste d'arnertume, qu'en Vallée d'Aoste cette meme Correspondance n'a pas défrayé la chro– nique ni ébranlé la république locale des lettres. Je m'attends toutefois à un changement d'attitude à partir du VIJème volume où ont com– mencé à paraitre les lettres de l'épiscopat aostain qui vont nous rensei– gner sur la Vallée d'Aoste du XVlJème siècle tout comme les précéden– tes ont, au dire de Jean Mesnard, comblé, pour Paris et la France, le vide qui existait entre la correspondance du Père Mersenne et celle de Mme de Sévigné. La commémoration de Bailly nous permettra de res– serrer davantage les multiples liens qui unissent la Vallée d'Aoste à la Savoie, dans la perspective de retrouver dans une véritable Europe des peuples la communion rompue en 1860. J'aimerais aussi que le fran– çais coulant et vigoureux, chatoyant et expressif de Mgr Bailly puisse revitaliser notre français valdòtain qui défaille et périclite. Dans mon intervention aux journées de mai consacrées à l'engagement des Socié– tés savantes, je prònais l'alliance entre le français et le patois. Je renou– velle mon vreu et mon appel incité par la co!ncidence des 150 ans de l'Académie avec le 150èmc anniversaire de la première poésie en patois valdòtain, L1nfon Prodeggo, de Jean-Baptiste Cerlogne, parue juste– ment en 1855. Je dois cette remarque à l'obligeante perspicacité de mon ami et confrère Henri Armand de Saint-Nicolas. LAcadémie Saint-Anselme a voulu célébrer son 150ème anniversaire en deux volets et ses célébrations ont eu le privilège d'etre placées sous 2 Cf. BASA, V, Aoste 1866, p. 20. Voir aussi J .-M. ALBINI, Mémoire historique sur Philibert-Albert Bailly, éveque d'Aoste et comte de Cogne au dix-septième siècle, Turin 1865.
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