de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Les panégyriques jùnèbres de M gr Albert Bail!y 305 Pour ce qui est du panégyrique de Bailly en l'honneur de Françoise d'Orléans (offert au due Charles-Emmanuel II), il ne serait pas pré– sent dans ces volumes; une copie est aujourd'hui conservée à Greno– ble, mais nous avons eu la chance de repérer aux Archives de l'État de Turin une autre copie manuscrite avec cles corrections autogra– phes de l'aureur, ce qui nous fait croire qu'il s'agirait d'une épreuve envoyée à Turin afin d'obtenir l'approbation nécessaire en vue de sa publication. 41 Homme d'une grande érudition, Bailly montre de bien connaìtre les règles du genre. En effet, la structure cles trois panégyriques est la meme, parce qu'elle suit les contraintes imposées par les traités de rhé– torique en vogue à l'époque. 42 Ceux-ci recommandaient une structure quadripartite constituée par texte, exorde, narration et péroraison s'en– chaìnant l'un après l'autre et montrent clairement une certaine rigueur de la composition. Voyons comment. Après les lettres dédicatoires, les trois panégyriques s'ouvrent avec un "texte", c'est-à-dire une phrase tirée de l'Écriture et placée en épi– graphe, qui renferme l'idée centrale du discours et d'où l'orateur tire ses réflexions morales. L'épigramme est reprise à l'intérieur du récit pour signaler le passage à une partie successive du discours. En effet, elle semble assumer une fonction de refrain rappelanr la leçon de morale qui fait l' objet du panégyrique. Ainsi l'attention est constam- du meme volume que nous avons consulté? Voir A.S.T., Corte, Cerimoniale, Funerali, liasse l, fase. 29, 1675, 16 agosto Ordine di Mad[am]a Reale al Commendator Panealbo di raccogliere tutte in un volume Le arringhe di condoglienza de rispettivi deputati, e le Ora– zioni Funebri che sifarebbero per il duca Carlo Em 2 o pocanzi defonto. Certe !eme consti– tue notre Appendice B. 41 A. S. T., Corte, Cerimoniale, Funerali, liasse l d'addition, fase. 3. 42 La théorie du genre généralemenr suivie à I'époque était celle proposée par I'éve– que de Vérone Augusrus Valerius, en 1575. Cf. A. VALER! O, De rhetorica ecclesiastica sive de modo concionandi, liber tres per quam eruditi Augustinii Valerii Veronensis doctissimi episcopi, Coloniae, apud Gervinum Calenium, et haeredes Quontelios, MD LXXV. Parmi d'autres nous signalons !es ouvrages !es plus connus: R. BARY, op. cit.; R. P. L. DE GRE– NADE, La rhétorique de L'JJglise ou l'iJloquence des prédicateurs. Traduitte nouvellement de l'espagnol en François, Paris, chez Jean Villette, 1698. Avec approbation et privilège du Roy.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=