de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
316 Stefania Vignali 1675 nous le montrent amplement. De la structure aux thèmes pour en arriver à la composition, tout passe à travers sa passion pour l' éru– dition. Si d'un coté ces ceuvres manquent un peu d'originalité, dans le contexte du radicalisme chrétien propre à l'oraison funèbre du Grand Siècle, elles ont pleinement atteint les finalités de l'art de bien dire. Docere (convaincre), delectare (plaire) et movere (émouvoir) 54 sont les contraintes qu'il s'impose et qu'il respecte jusqu'au bout. Une recher– che persévérante de la beauté qui caractérise cet art oratoire et un désir constant de plaire ont donné naissance à ces ceuvres dont la fonction · est encomiastique au degré souverain. . Grand exemple de toute une littérature d'apparat, les panégyriques funèbres de Bailly correspondent pleinement au goùt mondain et aux fastes typiques des cérémonies religieuses de l' époque, en montrant aussi que meme depuis son petit coin valdotain, accablé des inquiétu– des religieuses et politiques, il ne cesse de suivre la mode littéraire que la France de l'époque imposait. 54 Une remarquable synthèse de l'architecture des textes appartenant à la rhérorique classique (et qui se fonde d'ailleurs sur la symhèse proposée par Cicéron et Quimilien) est celle offerte par M. FUMAROLI dans L'!ige de l'éloquence, Genève, Droz, 2002.
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