de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
Le discours prononcépar M gr Albert Bailly 339 Dans une lettre du 26 février 1678 au nouveau premier secrétaire Charles-Joseph-Victor de Saint-Thomas il précisait, à propos de son discours: 34 <<]e ne le prononçoi pas comme je l'avois escrit, au moins entiere– ment, mais ce que j'y adjoutai sans rien oublier de la substance, ne gara rien et ce fut un secours visibile que Dieu me rendit si à propos que, n'aiant pas mes lunettes pour lire ma harangue, j'eus pourtant assez de courage, de memoire et de force pour me souvenir une heure durant et pour parler de teste sans hesiter [. . .] >>. Ce détail est confirmé dans une lettre postérieure à Madame Royale. 35 De toute manière, Mgr Bailly avait certainement modifìé san texte écrit, au cours de son exposé oral, dans un point essentiel, puisqu'il communiquait au vieux marquis de Saint-Thomas, dans un billet reçu le 11 novembre 1677 et par lequel il accompagnait le J'avois oublié mes lunettes, qui sont !es yeux errangers des gens de mon age. Il fallur donc faire de necessiré vertu er de dire de rete ce que je ne pouvois pas lire er ce ne fur pas peu de hardiesse er de bon-heur à une persone de 73 ans de sourenir, une heure durant, une action aussi imporrante que celle où je m'erois engagé er qui eroir capable de faire rrem– bler !es plus hardis courages. Er je crois que ceux qui ont parlé après moi en seront bien d'accord. Neantmoins, Madame, ce que je dis de plus de ce que j'avois escrir, non seu– lement ne gara rien, mais de bons conoisseurs qui ont pris la peine de voir mon apolo– gie, en ont trouvé !es raisons invincibles. Ce fut, Madame, l'auguste presence de V.A.R. qui m'anima et me ferma rous !es precipices que ma remeriré sembloir devoir m'ouvrir et ce grand bon-heur me fait esperer la suire de ses puissantes protecrions. Elle ne sçau– roit !es rendre à persone du monde qui soit, aussi veritablement et aussi respectueuse– ment que moi, Madame, de V.A.R. tres humble, tres obeissam et tres ancien et le plus ancien de ses sujers et de ses servireurs. D. Alben E. d'Aoste». 34 Ibid., pièce 91 non aurographe, qui sera rranscrite, en panie, dans la note 38 sui– vante. 35 Ibid., pièce 186 non aurographe, datée «ce 4 de juin» sans millésime, mais qui doit correspondre à celui de la publication de son discours, qui remante à 1681 . «Madame [...] J'y joins quelques copies du discours que j'eus l'honeur de prononcer en la presence de V.A.R., que mes amis de Lyon ont fait mettre sous la presse et ce sont de nouveaux eloges que je lui fais. Ceux qui dirent à V.A.R., Madame, que ce discours auroir eu quel– que succés si je l'avois prononcé comme je l'avois ecrit et qu'ils avoiem aprouvé dans l'examen qu'ils en fìrent sur le papier, ne trouveront rien à critiquer dans mes copies, parce qu'elles sont tirées sur le pur orginal et on n'en n'a (sic) osté qu'un perir eloge etran– ger que mes aimables censeurs crurem ne devoir pas erre melé avec le vorre [. . .]».
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