de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

342 Gianni Mombello dent. 41 En effet, dans une lettre non datée, mais datable de la fin de 1677 ou du début de 1678, 42 notre éveque cite expressement les Remarques nouvelles sur la langue françoise du père Bouhours à propos du terme Fleuri où ce Jésuite affìrme que ce type de style «se prend d'ordinaire en mauvaise part». 43 Les Remarques nouvelles remontent à 1675. Meme si Mgr Bailly se plaìt à se peindre camme «un pauvre provincia! exilé» 44 dans [un] pays perdu et eloigné du commerce du monde», 45 «OÙ l' on ne parle pas fort bien françois», 46 il était à la page. Armand Colin, 1966-1972, en XIII tomes et 22 voli., t. IV: La langue classique, 1660- 1715 [...]. Première partie, pp. 550-66. 41 M. FUMAROLI, L'age de l'éloquence. Rhétorique et "res literaria" de la Renaissance au seui! de l 'époque classique, Genève, Librairie Droz, 1980 («Centre de Recherches d'His– toire et de Philologie de la IV' Section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, V- Hau– tes Etudes Médiévales et Modernes>>, 43), p. 882. 42 AST, Sezione corte, Lettere Vescovi, liasse 21, fase. l, pièce 55 au marquis de Saint– Thomas père ou fìls, f. lr.; «... s'il en faur croire l'auteur des Remarques nouvelles sur la languefrançoise, p. 283, fleuri, à l'egard du stile, se prend d'ordinaire en mauvaise part et !es termes fleuris, dont feu Monsieur de Balzac a rempli ses ouvrages, n'ont pas fait reputation, ni sa gioire». Le renvoi à la page est inexact, cf. la note suivante. 43 Remarques nouvelles sur la langue françoise, A Paris, Chez Sebasrien Mabre-Cra– moisy, Imprimeur du Roy, rue SaintJacques aux Cicognes. M . DC. LXXV; pp. 207-208: «FLEURI .. . Le stilefleuri, dir l'Aureur de la Préface sur !es oeuvres de M. de Balzac, est le moins propre pour toucher !es passions. Le mesme Ecrivain dir, en parlant du stile de M . de Balzac: Il est à craindre que ce grand nombre de termesfleuris, & d'imaginations éclatan– tes, n'éblouissent lesjeunes esprits. Eì: M. le Chevalier de Méré, aprés avoir loué M. le Mare– schal de Clerembaut d'une pensée delicate, exprimée agréablemenr; & lui avoir dir mesme, on nepeut rien souhaiter de plusfleuri; !uy fait dire en suire, je suispourtant l'homme du monde qui cherche aussi p eu ces manières sifleuries. Au reste jleuri, à l' égard du stile, se prend d'ordinaire en mauvaise part, & on en peur juger par !es exemples suivants... ». 44 La correspondance d'Albert Bailly, éd. ci r., vol. VIII: Années 1664-1672 par STEFA– NIA VIGNALI à parairre, pièces 575 à Madame Royale (s.I., s.d., mais février 1668) et 616, à la meme du 23 décembre 1670. 45 La correspondence d'Albert Bailly, publiée sous la direcrion de Gianni Mombello. Volume VII: Années 1659-1663. Introduction, rranscription, commentaire philologique et historique par G. PUTTERO, Aoste, Imprimerie Vald6raine, 2005 (Académie Saint– Anselme, "Ecrits d'histoire, de lirrérature et d'art", 8), p. 202, lerrre 499 à Madame Royale, sans lieu ni dare, mais Aosre, fin janvier 1661. Cf. aussi !eme 573 du 8 février 1668 à Charles-Emmanuel II dans l'édition à paraitre par Stefania Vignali, .où il se décrit camme <un pauvre exile dans un pays perdu, pour ses vieux pechés». 46 AST, Sezione corre, Lettere Vescovi, liasse 12, fase. l, pièce 186 que je vais rrans– crire, en parrie, plus loin, dans la note 66.

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