de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
César Vichard de Saint-Réal 351 Madame, de V.A.R. très humble, très obéissant et très fìdèle sujet et serviteur». La faveur de la Régente entraine des jalousies et Saint-Réal qui a suivi Hortense Mazarin à Londres en 1675 se défendra d'avoir parti– cipé au pamphlet écrit contre Madame Royale et Mazin par l'abbé de la Roque d'ailleurs à l'imitation de celui qui avait dénoncé les amours de Christine de Savoie et le 9 mai 1681, l'abbé de la Saunière, parent de Sylvie Vuillet de la Saunière, mère de notre auteur, est arrèté «pour lui faire trouver une satire qu' on fìt entendre à Votre Altesse Royale que j'avois composée contre elle». Ces lettres font partie de la corres– pondance conservée à la Bibliothèque royale de Turin: au nombre de quinze, il faut y ajouter le Mémoire sur ma vie du 9 février 1686. Cette reuvre épistolaire de Saint-Réal est fort réduite en comparaison avec celle de Mgr Bailly. Cependant, l' année 1680 est particulièrement riche: si les lettres Principi sovrani de Marie-Jeanne-Baptiste et de Victor-Amédée II n'évo– quent pas spécialement Saint-Réal et son Panégyrique, nous citerons rapidement les noms des Ministres dont la correspondance, mème si elle reste d'un ton neutre et général, montre les relations internationa– les de la Savoie, le ròle de la régente et des écrivains à son service: ainsi, le 18 mai 1680, Marie-Jeanne-Baptiste écrit à Adélaide Enrichetta de Savoie, fìlle de Victor-Amédée I qui a épousé Ferdinando Maria, élec– teur de Bavière, et Saint-Réal écrira un traité De la Valeur dédié à l'élec– teur, cousin de Victor-Amédée II qui entre dans ses reuvres morales et politiques faisant suite au Panégyrique. Ainsi, l'abbé Cagnolo écrira au comte Orazio Provana de Leyni au sujet d'un mariage portugais projeté pour le due qui aurait repris les anciennes alliances en poursuivant l'reuvre de Marguerite de Savoie– Mantoue, vice-reine du Portugal sous le règne de Philippe III, avant les négociations avec le due d'Orléans auxquelles Saint-Réal aurait par– ticipé avec le comte de Marcenaz en 1684. Le Panégyrique fut d'ail– leurs traduit dès 1680 en langue portugaise. Lorsque le cardinal d'Es– trées remplace le marquis de Villars à la cour de Turin, l'abbé Scaglia de Verrua et M. de Verjus négocient avec Versailles où Louvois s'in– quiète de voir Victor-Amédée régner au Portugal. I..:abbé de la Tour, ennemi ou rival de Saint-Réal négocie ensuite auprès de Louvois et de Pomponne; il propose de se rendre au Portugal mais le peuple de Turin
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