de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
352 Andrée Mansau inquiet d'un éventuel départ de san souverain se soulève contre le mar– quis de Pianese; en 1683, l'arrestation de Pianese entraìnera la rupture du mariage. Deux sonnets liminaires de l'édition portugaise sont écrits par le due d'Ericeira qui souhaite discrètement le mariage en s'adres– sant "au Prince notre Seigneur". De meme, la correspondance du Cardinal d'Estrées qui arrive à la Cour de Turin en 1680 et qui demeure en poste jusqu'en 1685, celle écrite de la Cour à l'abbé Scaglia di Verrua, les lettres du marquis de Saint-Thomas forment un ensemble qui permet, en parallèle avec l'éloge imprimé, d'apprécier la riche correspondance de Mgr Bailly sur cles thè– mes souvent proches ou cles situations qui ont peu changé d'une Régence à l'autre puisque depuis les scandales qui ont agité le règne de Christine de France et celui de Marie-Jeanne-Baptiste, les liens entre monarchies et pays évoluent insensiblement. Les règnes de Victor-Amé– dée I et de Vicror-Amédée II, sans marquer une rupture absolue avec l'Espagne et les Habsbourg, font revenir la France dans les affaires de Savoie; au Portugal, la soeur de Mlle de Nemours, Mlle d'Aumale est montée sur le tréìne; rappelons que Vietar Amédée II ne prendra qu' en 1718 le titre de roi de Sardaigne; les régentes que l'an crut influença– bles ou faibles, soutiennent au mieux une politique de souveraineté avec leurs grands commis d'Etat, avec les dignitaires de l'Eglise ou leurs écri– vains polémistes. Si Don Gabriel de Savoie, fìls nature! de Charles– Emmanuel I, fut un fìdèle cles souverains et cles régentes, le cardinal Maurice de Savoie et le prince Maurice de Savoie Carignan complotè– rent contre Charles-Emmanuel II qu'il fallut en 1838-39 mettre à l'abri à Pinerolo. Pour cette raison les Mémoires de la régence de Marie– Jeanne-Baptiste de Savoie Nemours commencent par cette remarque: «On aura peine à se persuader qu'une minorité ait pu etre aussi tranquille que l'a été celle du due Vicror-Amédée second: on ne trouve qu'agitation dans les régences qui ont précédé Madame Royale dans la maison de Savoie». Voici la lettre de l'abbé d'Estrade qui arrive de Venise à Turin le 13 mai 1680: «jour auquel SAR achevait de remplir sa quatorzième année, l'Aca– démie s'étoit assemblée extraordinairement le jour précédent pour y recevoir l'abbé de Saint Rhéal (sic), il prononça en présence de leurs Altesses Royales le Panégyrique de la Régence. Quoiqu'il ne dut arri-
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