de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

36 Louis Terreaux sent meme par se substituer pratiquement à ces dernières, qui revien– dront en force quand le Père Bailly prendra possession de l' éveché d'Aoste en 1659. A partir du T. III consacré à l'année 1651, les éditrices de la Cor– respondance ont appelé "gazettes", les "nouvelles" en s'inspirant du rédacteur lui-meme qui urilise souvent le terme avant 1651. « Voici ma gazette », écrit-ille 25 mars 1650, après une longue introduction toute personnelle. 21 Le terme, d'origine italienne, était bien connu en France depuis la création de la gazette de Renaudot en 1631. Les Etats savoyards avaient leur Gazette, I successi del mondo, publiée par S.A. Socini, un ecclésiastique florentin à la salde totale de Mazarin. 22 Notre Barnabite demande que Turin la lui envoie. Ainsi, la Correspondance finit par se présenter sous les ·deux for– mes : lettres et gazettes. Les « interests » de Bailly sont détachés cles « nouvelles ».A partir de 1651, celles-ci n'ont ni adresse ni souscrip– tion. C'est ce critère formel qui est urilisé par les éditrices pour distin– guer lettres et gazettes. Il a le mérite de la simplicité et de la clarté. Mais si l'on veut avoir une vue d'ensemble du contenu cles lettres et cles nou– velles, il faur évidemment, avant 1651, opérer une discrimination que Bailly ne fait pas, du moins dans la forme du message transmis. Il reste qu'il soulignait lui-meme qu'illui arrivait de meler « nou– velles »et« intérets » personnels. Et meme, après 1650, il peut quali– fìer de « gazette » une lettre avec adresse et souscription (III, dossier 214, p. 48). De meme la lettre du dossier 218 est d'abord une courte gazette qui précède un plaidoyer pro domo. Il ne faut pas exiger du rédacteur une sévérité de principe meme à partir de 1651. 23 21 Il, 191 ,351. Voir Il, 120, 119. Bailly utilise le motgazetier, par ex. l, 24, 121. 22 Voir Il, 119, 118, n° 9. 23 Il n'est pas roujours facile, surtout avant 1651, de fai re le point de départ entre !es deux aspects de la correspondance. Les exordes ou !es conclusions peuvent tromper. Ainsi la lenre 122 (Il, 130, sq.) commence par des considérations et un récit très per– sonnels, puis on passe aux «nouvelle>> mais ces nouvelles se rapportent àò une consulta– don médicale concernant la Duchesse. On en vient alors aux «vraies» nouvelles avec une interview de l'ex-reine Henriette d'Angleterre, des informations parisiennes et en conclu– sion des confidences familières. De longueur moyenne, ce texte pouvait faire l'objet d'une lenre à thèmes variées.

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