de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

382 Activité de l'Académie Saint-Anselme nos montagnes». L'ascension à la montagne permet à l'homme de s'éloigner de sa dimension humaine et de se préparer à la rencontre avec l'absolu, voire avec Dieu lui-meme. De Pérrarque à Léonard de Vinci, les esprits les plus sensibles de la Renaissance ont été fascinés par l'image de la montagne, à laquelle ont consacré d'importants ouvra– ges. A partir du XVI e siècle la montagne est considérée surtout dans son aspect nature!, dont la perception s'avère tourefois personnelle: si d'aucuns la voient en effet comme un lieu nature! incontaminé, pur, merveilleux et riche, d' autres se méfìent de ce milieu sauvage, péril– leux et hostile à l'homme. Dans les reuvres des auteurs valdòtains, alpi– nistes en très grande partie, la montagne représente, tour à tour, le sommet, le paysage intime, l'enchantement, le défì. Les montagnes ne séparent pas les culrures, au contraire elles unissent les peuples, qui gardent souvent, d'un versant et de l'autre des chaines, meme les plus hautes, les memes mreurs et la meme langue. La parole passe ensuite à Mme Roberta Bordon, historienne de l'art, collaboratrice de la Surintendance régionale des Biens et des Acti– vités Culrurelles, dont la conférence porte sur I Thomasset: una fami– glia di scultori valdostani dell'Ottocento. Artistes méconnus et pourtant rrès présents, par leurs reuvres, dans plusieurs églises et chapelles valdòtaines, les Thomasset s'insèrent dans certe période de renouveau de la ferveur religieuse que fut la seconde moirié du XJXe siècle. De nombreuses églises furent agrandies, d'au– tres réaménagées, dans d'autres encore l'apparat des autels fut intégré par de nouvelles statues, notamment de la Vierge, vers laquelle une profonde dévotion était en rrain de se réveiller, à la suite des appari– tions miraculeuses et de la déclaration de dogmes marials. A còté de celle d'artistes du Val Sesia (Broccio, Gilardi, Molino, Badarelli, Como– letti) se place l'reuvre des Thomasset, au sryle encore pluròt baroque et pourtant apprécié dans les milieux ecclésiastiques valdòtains. Le pre– mier artiste connu de certe famille fur Maurice (1779-1845), origi– naire de Suse. Au débur du siècle il vivait, avec sa jeune famille, dans la paroisse de Saint-Nicolas, ensuite s'installa à Aoste. Ses reuvres se trouvent dans le sanctuaire du Retempio de Pontboset, dans la cha– pelle de Vaud d'Ollomont, mais surtout dans l' église paroissiale de Morgex, pour laquelle il réalisa deux autels et nombre d'objets liturgi– ques et de statues. Trois de ses nombreux fìls prirent sa relève: Isidore

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