de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
Comptes rendus des séances de la société 397 alpin Saussurea. Parmi ses ouvrages on rappelle Nos ancetres (1992) et le volume de souvenirs Ricordi (2002). Le moment étant venu de passer à la commémoration d'Emile Chanoux, M. Thiébat présente les trois conférenciers appelés à cette rache et leur donne la parole. M.l'abbé Ivano Reboulaz est invité à parler du rapport entre Cha– noux et la religion. Il avoue qu'il est toujours difficile d'entrer dans la foi d'un homme, mais que Chanoux a laissé de nombreux témoigna– ges en ce sens dans ses écrits. Il disait qu'un catholique doit agir en tant que tel "en tout et partout", ce qui le tranforme de simple croyant en véritable apotre. La foi de Chanoux est clone une foi vécue et prati– quée. Originaire de Champorcher, Chanoux fut baptisé par le curé de Valsavarenche le l er février 1906 et eut comme parrain Justin Borroz, de Fénis, et comme marraine Marie Rosaire, de Villeneuve. De ses parents - le garde-chasse Pierre et Elisabeth Carlin - il reçut sa pre– mière formation religieuse, enrichie dans le temps par les enseigne– ments cles curés de Valsavarenche, Pierre-Joseph Vignola, et de Ville– neuve, César-Jules Thomasset. Lécole fut, elle aussi, importante pour la foi de Chanoux. Au Petit Séminaire il eut comme Supérieur le cha– noine Louis Gorret et, parmi les professeurs, le chanoine Vescoz, mais tous les instituteurs ont de quelque façon participé à son éducation. Il a toujours gardé cles rapports avec le milieu du Séminaire, où d'ailleurs il tenait, en sa charge de vice-président, les réunions du Cercle diocé– sain de la jeunesse catholique. Son vrai maìtre à penser a été toutefois l'abbéJoseph Trèves, auquelle jeune Emile ouvrait souvent son esprit en en recevant de précieux enseignements. Pro aris et focis, Dieu et Patrie, était la devise du maitre et de son disciple fìdèle: foi et engage– ment civil étaient étroitement liés chez Chanoux, ce qui l'a parfois opposé aux dirigeants locaux de l'Action Catholique, lorsqu'ils se mon– traient insensibles aux aspects particuliers de la situation valdotaine. Le Président remercie vivement l'abbé Reboulaz pour son discours et passe ensuite la parole à M. Joseph-César Perrin, pour son interven– tion sur le thème de l'école dans la pensée d'Emile Chanoux. Une lettre de Chanoux à un de ses amis, citée par le chanoine Bréan, révèle que ce fut la prise de conscience du problème linguisti– que à susciter dans notre jeune Emile l'intéret pour la question val– dotaine, à laquelle il consacra toute sa vie, jusqu'au sacrifìce extrème.
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