de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie
402 Activiré de l'Académie Saint-Anselme Le Président rappelle encore la figure de M. Heinrich Welf, récem– ment disparu à l'age de 92 ans. Ingénieur en Suisse, il s'est toujours engagé dans les études sur les communautés germanophones des Alpes. Il compte parmi les fondateurs, en 1980, du Walser Kulturzentrum, dont il a été le président jusqu'en 1999. Puis, il passe la parole à M. Alexis Bétemps pour la commémora– tion de M. Adolphe Clos, ancien vice-président de l'Académie Saint– Anselme. Né à Jovençan le 14 septembre 1919 dans la famille de Albine Bio– naz et de Louis, employé de banque, il étudia d' abord au Petit Sémi– naire d'Aoste, puis dans des collèges valaisans. En 1937 il entre dans un collège belge, mais l'année suivante il est reçu comme novice à l'hos– pice du Grand-Saint-Bernard, qu'il quittera en 1941 à la suite des décès de son père et de son frère ainé. Il épouse en 1945 Mlle Agathe Bio– naz, qui lui donnera la joie d ' avoir huit fils. Son immense culture l'amène à la direction de la Bibliothèque régionale d'Aoste, depuis 1964 jusqu'à sa retraite, en 1983. C'est cette culture que M. Bétemps met en évidence dans son allocution: une préparation intellectuelle qui ne lui empèchait pas de s'adonner à sa passion pour l'élevage des "reines". Cul– ture et amour pour le terroir, dans le sens aussi de la pratique agricole, cohabitaient parfaitement en lui. Il aimait raconter les événements et les petits faits liés à la vie culturelle et à la politique valdòtaine de l'après– guerre, dont il avait une connaissance directe des protagonistes. En ces occasions, il passait de l'émotion en évoquant Emile Chanoux ou l'abbé Trèves ou encore le chanoine Bréan, à la rage, lorsqu'il parlait de per– sonnages par lui considérés des traitres de la cause valdòtaine. Il parlait aussi avec sympathie du mouvement annexionniste, complètement mis de còté et considéré comme un tabou dans les débats politiques de ces années-là. Il adorait la culture francophone et de préférence s'exprimait en français et en patois, trouvant la langue italienne étrangère à lui et à son Pays. Malheureusement ses écrits sont peu nombreux, mais il nous a quitté nombre d'interviews réalisées par l'AYAS sur plusieurs argu– ments liés à ses souvenirs. S'il est vrai que personne n'est irremplaçable - conclut M. Bétemps - il faut quand mème admettre que notre Val– lée devient plus pauvre après la mort de Clos. Le souvenir ému évoqué par M. Bétemps, accompagné d'un applaudissement affectueux à la mémoire d 'Adolphe Clos de la part
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=