de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Comptes rendus des séances de la société 403 des présents, laisse ensuite la place à la conférence de M. Guido Gen– tile, ancien Surintendant aux Archives du Piémont et de la Vallée d'Aoste et fin connaisseur de l'art du Moyen-Age. Son exposé, étalé de diapositives, porte notamment sur l'iconographie des chreurs en bois des églises du milieu alpin. Lieux où les moines et les chanoines se rassemblaient pour la litur– gie des heures, et placés dans la partie de l'église inaccessible aux fìdè– les, les chreurs avaient à l'origine une forme rectangulaire et furent par la suite, dans plusieurs cas, démontés et placés dans les absides, der– rière les ma1tres-autels. Les sujets qui .y étaient représentés n'étaient pas de simples décorations, mais une sorte de représentation symbolique de la réalité, où les vices et les vertus avaient la forme d' animaux, d'après une tradition remontant aux temps classiques: ainsi, le coq ren– voie au responsable de la communauté religieuse, le singe à la faiblesse de la condition humaine, les oiseaux à la double nature - humaine et céleste - du Christ, le chien à la fìdélité et ainsi de suite. A còté de la symbolique animale, des images souvent ridicules, la plupart ayant une connotation négative, se trouvaient dans les saillies sous les abattants des stalles, appelées miséricordes. Complètement différentes par rap– ports aux types susdits étaient les sujets des dossiers des stalles qui, en raison de leur visibilité, devaient indiquer des exemples à suivre pour les moines et les fìdèles: voici dane les prophètes et les apòtres, les évan– gélistes et, plus en général, les saints. Notre ville d'Aoste a la chance, presque unique dans le milieu alpin, de posséder deux séries entière– ment conservées de stalles gothiques, notamment dans la Cathédrale Notre-Dame et dans la Collégiale Saint-Ours. Le Président remercie M. Gentile pour son exposé, savant et clair, qui a retenu l'attention des présents, et passe ensuite la parole à M. Jean Voulaz, académicien lui aussi, pour sa communication. M. Voulaz vient de découvrir dans la Bibliothèque nationale de Vienne un ouvrage en vers imprimé à Baie en 1552, portant sur la ville d'Aoste mais tout à fait inconnu chez nous. Il s'agit de Augustae Prae– toriae commendatio eroica, par le prévòt de Saint-Gilles François de Challant, fìls nature! du comte René. Après avoir invoqué le secours des divinités classiques, l'auteur y chante les mérites de la Maison de Challant, en remarquant surtout les vertus de ses propres deux demi– sreurs Philiberte et Isabelle, fìlles du comte et de sa deuxième épouse,

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