de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

40 Louis Terreaux la plus agreable fut de VA.R. ». 34 Suit une série de treize nouvelles au style indirect que donne au Barnabite l'ex-Reine d'Angleterre. La briè– veté s'y allie avec la netteté. Les nouvelles que donne Bailly relèvent de la grande ou de la petite histoire. Nous ne saurions en donner un résumé, méme succinct. Elles se rapportent à l'histoire française, savoyarde et européenne de 1647 à 1683, 35 qu'elles éclairent à leur façon, comme l'édition Mombello en a donné de multiples exemples. La manière de Bailly relève de l'histoire événementielle, sans ver– ser dans les petits événements ou les anecdotes énigmatiques. Les gazet– tes relèvent du récit, d'où ne sont pas exclus, tant s'en faut, les conseils ou les leçons. Quand on n'a pas la force, il faut avoir de la prudence ou de la ruse. 36 Notre Savoyard le savait face à Jules Mazarin età ses combinazioni qui fìrent échouer le mariage de Marguerite Iolande de Savoie et de Louis XIV Bailly n'a pas hésité à donner cles leçons de morale politique, en faisant allusion à la célèbre harangue d'Omer Talon devant le Parle– ment auquell'avocat demandait de ne pas enregistrer les édits de la Reine qui plongeraient dans un malheur irréversible les populations déjà réduites à la famine et à la misère. 37 Mais ce qui prime, c'est le reportage. Bailly a l'art de plaire. Il sait choisir et présenter ses nouvelles. La narration et les personnages sont 34 Ibid., 142, 213. 35 Pour !es ouvrages publiés, l'édition Mombello fait à juste titre une piace excep– tionnelle à l'histoire. C'est un monument d'érudition irremplaçable. Malgré !es excellen– tes pages de Mesdames P. Cifarelli et A. Amaruzzi (T. II et III) l'aspect linguistique et lit– téraire de l'ceuvre dont G . Mombello avait souligné l'inréret, par ex, T. I, p. 2-5, a sou– levé moins d'enthousiasme. Sans doure fallait-il attendre l'édition complète pour porter un jugement fondé. Voir aussi ]EAN MESNARD, Albert Bailly, éveque d'Aoste. Actes du Col– loque d'Aoste réunis par Maria Costa, Aoste 1993, p. 248- 250. 36 Pour !es puissances que j'ai l'honneur d'approcher, je !es menagerei, Dieu aidanr, avec tant de conduite que, quelqu'imporranr service qu'elles vous puissent rendre si elles avaient un jour du dessous, le parti victorieux ne pourroit pas mesme soupçoner que !es veincus fussenr connus de V.A.R. (II, 225, p. 149- 150). 37 II, 23, 118 et note 16.

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