de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

"Dieu vous garde de cet home la': Un Tartujfe à la cour de Turin 67 1658 55 ), avec le Due et meme, plus tard, avec la seconde Madame Royale, Jeanne-Baptiste de Nemours. Avec une constance à toute épreuve et par les moyens qui son t les siens, à savoir la flatterie et l'au– tocélébration, Charpy essaie de convaincre les souverains piémontais qu'il pourrait encore leur rendre cles services fort utiles à Paris. Les archives turinoises ne contiennent aucune lettre de réponse. DE LA PASSION AU POISON À partir du retour à Paris, la biographie de Charpy est bien docu– mentée. Le récit détaillé cles mille et une aventures dans lesquelles Monsieur de Sainte-Croix s'est trouvé impliqué dépasse le cadre et le but de cette étude. Nous nous limiterons clone à retracer les étapes principales d'une existence vécue dans un tourbillon. De nouveau au service de Mazarin, Charpy est tout d' abord nommé conseiller du Roi et se remet à reuvrer dans l'ombre. Son Émi– nence lui confie la tàche de surveiller Madame d'Ansse, la première femme de chambre de la Reine et l'une de ses confidentes les plus imi– mes56, qui utilise son ascendant pour défendre les intérets du parti dévot, hostile au Cardinal. Depuis 1654, la dame occupe, avec une partie de sa famille, la Grand-Maison dans l'enclos cles Quinze-Vingts 57 , l'hospice créé par 55 Pour permettre à Louis XIV de rencomrer sa promise, Marguerire de Savoie, les cours de Paris et de Turin s'éraiem donné rendez-vous à Lyon, au mois de novembre 1658. Ce voyage se révéla une expérience humiliame pour Madame Royale et sa fìlle : Louis XIV daigna à peine regarder sa cousine et l'on comprit alors que cene entrevue n'érait qu'une machinarion desrinée à vaincre les résisrances du roi d'Espagne, qui hési– tair à accorder la main de sa fìlle, la princesse Marie-Thérèse. Bailly avait très vite com– pris le double jeu de Mazarin et avait temé, sans y parvenir, de mettre en garde Marie– Chrisrine comre !es ruses du Cardinal. Cf. L. GIACHINO, Lettres inédites de Mgr Albert Bailly (Rome- 1658), op. cit., p. 19-21. 56 Marie Lambert érait la veuve de Miguel d'Anssio, l'apothicaire espagnol d'Anne d'Autriche naruralisé français sous le nom de Miche! d'Ansse. La famille D'Ansse avait copieusemem bénéfìcié des faveurs de la Reine-Mère. 57 Après avoir été la résidence des Grands Aumòniers de France, la Grand-Maison était, depuis le débur du XVII• siècle, mise en location. À l'époque, avam son transfert

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