de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

86 Paola Cifarelli missives que ce catholique d'Amsterdam aurait adressées à la duchesse ne semblent pas avoir été conservées aux A.S.T., dont la série des Let– tere di Particolari ne contient pas, à notre connaissance, de correspon– dances en provenance des Pays-Bas pour l'année qui nous concerne. Quoi qu'il en soit, Bailly avait été sollicité par ce catholique hol– landais afin de fournir la documentation nécessaire pour composer la réponse qu'il comptait publier. Or, on sait que notre barnabite avait pu lire les deux libelles diffusés par la cour savoisienne, et qu'il s'était meme offert de travailler à la traduction française de l'une des deux, avant d'apprendre que celle-ci allait erre réalisée à Turin. 30 Il était clone au courant de tout ce qui avait paru sur le sujet. Mais le doute que le role de Bailly dans la confection de ce libelle n'ait pas été seulement passif surgit à partir d'un passage de sa corres– pondance, dans lequel il expose à Madame Royale ses idées sur la forme littéraire que la réponse savoisienne aux pamphlets vaudois aurait dù prendre. O n sait que l'expression neutre et la forme volonrairement objective choisies par le marquis de Pianesse dans la rédaction de ses Relations n'avait pas obtenu le consensus unanime de la cour savoi– sienne: le père Caresana, par exemple, observait que « la relazione (. . .) importane du point de vue administratif, politique et économique, nous avons consulté l'ouvrage de H. K. F. VAN NIEROP, The Nobility ofHolland. From Knights to Regents, 1500- 1650, Cambridge, University Press, 1992; toutefois, la liste cles noms compris dans 1'/n– dex Nominum de cet ouvrage, comparé avec celle cles épistoliers recensés dans l'inven– taire des Lettere di Particolari des Archives de l'État de Turin n'a donné aucun résultat pour l'identification du contact de Bailly à Amsterdam. D 'autre part, la Niederlandia Catholica. Het Katholicke Nederland (. . .), Utrecht, 1888 contiene un chapitre sur l'his– toire et la situation de l'Église d'Amsterdam, mais la hiérarchie catholique n'est recons– truite qu'à partir de 1853. Quant à l'Histoire de la Ho/lande avant le XVIII' siècle de TH. LEURIDAN parue à Paris, Larousse, 1900, elle ne signale pas de catholiques. On sait cepen– dant que !es relations entre la France et !es Pays Bas après 1648 améliorèrent considéra– blement grace au travail de l'ambassadeur français d'Estrades. 30 « On viene de me rendre l'imprimé de Holande [le Wreede Vérvolginge], mais on n'a pas eu le temps de le traduire. Si VA.R. me le fait r'envoier, j'y ferai travailler avec diligence. ]e la supplie tres humblement de commander à M. Sansoz de repondre aux points principaux de la !etere de ce catholique si zelé, et qui veut par son authorité, fai re mettre sous la presse dans Amsterdam mesme, une reponce à ce libelle, quand il en aura la matiere, et !es fondements>>. Correspondance (. . .)ci t. , t. V, lett. 379, p. 250.

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