de Saint Anselme Nouvelle Série - Académie

Bailly et !es P!tques Piémontaises 87 volgare è piena di molta sostanza, ma è priva di certo ornamento, ch'oggi si desidera » et que « chi l'ha fatta si cura[va] più della ragione che dello stile ». 31 Quant à Bailly, en homme de lettres sensible au charme de la parole et en politique avisé, il expliquait à la duchesse que le nouveau pamphlet de part savoisienne aurait pu gagner en efficacité s'il avait pris l'aspect de« l'escrit d'un particulier auquel V.A.R. ne pren– droit, si elle ne vouloit, aucun interest, ni point de part. » Or, il est tentant de voir une relation entre cette affirmation de Bailly et le fait qu'effectivement, la première cles trois parties du Manifest ofVerhael est constituée parla lettre qu'un observateur parisien, anonyme et faus– sement na"if, aurait envoyée à un correspondant hollandais pour lui exposer ses sentiments 'immédiats' et 'spontanés' sur les massacres pré– tendus. Certes, on pourrait objecter qu'une bonne partie cles pamphlets de part vaudoise diffusés aux Pays Bas avait exactement cette forme, qui permettait de présenter les choses sous un angle susceptible de gagner l'accorci du lecteur parsa simplicité. Mais un aurre passage de la cor– respondance pourra peut-etre nous aider à trouver la preuve que nous cherchons et montrer que meme au niveau du contenu, les arguments utilisés dans le libelle hollandais et leur agencement doivent beaucoup à notre Barnabite. En effet, Bailly avait informé la cour deTurin qu'il ·avait « donné un écrit de [sa] main, assés fort, et assés ample pour l'en– voyer à Amsterdam ». 32 Il n'avait pas joint ce texte à la missive qu'il envoya à Turin, mais nous sommes à meme d'en reconstituer le contenu d'après la dépeche que l'ambassadeur de Savoie à Paris, Jean– François Saint-Martin d'Aglié, adressa aux ducs le 2 juillet 1655 ; cette lettre est contenue dans le tome III d'un recueil de dix volumes ren– fermant une partie de la correspondance de l'abbé d'Aglié avec la cour turinoise, et conservé à la Bibliothèque Royale de Turin sous la cote Storia Patria 497. Au f. 283, on lit un extrait qui rend compte de façon assez détaillée du texte de notre Barnabite : 31 Série citée, lettre du 13 juillet au Marquis de Sainr-Thomas. 32 Correspondance (. . .)ci t. , t. V, lett. 379, p. 245.

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