- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

]EAN-AucuSTE VouLAZ Notes de propriété (Nicolaus Glercysus et Rolandus Viottus, prév6t de Montjoux) et détail figurant sur le frontispice de l'ouvrage Chiliadum Centuriarum d'Erasme de Rotterdam, édité par Johannes Frobenius à BaJe en 1523 (Aoste, Bibliothèque du Grand Séminaire, C 292) La Commendatio Heroica de François de Challant débute, comme il se doit à l'époque, par une lettre dédicatoire dont l'auteur est tel Nicolaus Glercysus docteur en théologie, qui loue grandement les progrès du jeune François à l'égard des lettres, et l'encourage à poursuivre son instruction, se déclarant ravi du sujet traité (la louange de la patrie commune) et de la qualité des vers qui forment son poème. Si le mérite revient de plein droit au jeune auteur, Nicolaus Glercysus 15 , rappelle aussi l'ceuvre assidue de son pré– cepteur, qui n'est autre que Pierre Roncas, << medica: facultatis doctori pr<estantissimo, pra:ceptori tuo fidelissimo », originaire du Valais (la notice nous est consignée par De Tillier dans son Nobiliaire) dont l'activité et la descendance compteront pour quelque 15 I.:indication de la "patrie commune" à celle de François de Challant qu'on retrouve dans cette lettre dédicatoire m'a fait déduire que son auteur était, lui aussi, un sujet des États de Savaie : la possibilité d'en retrouver des traces dans le vaste fonds des éditions du XVI' siècle possédé parla Bibliothèque du Grand Séminaire d'Aoste, où les cinque– centine portent souvent le nom de ceux qui les ont achetées ou possédées, n'était pas à exclure. Un véritable coup de chance m'a permis d'établir que Nicolaus Glercysus était le propriétaire d'un ouvrage d'Erasme de Rotterdam, Chiliadum Centuriamm, imprimé à Bale en 1523 par Johannes Frobenius. O n lit sur le frontispice : « S m Nicolai Glercysi. 6 Aorenis. Dans la page de garde on peut lire: « Sum providi Nicolai Glercysi parrochiani Sionziaci prope Clusas in Foucigniaco. Nec muto dominum. Sumptus Basileae precio quinque tesrones ». S'ensuit le paraphe où la graphie du nom devient Gleresj. Ce volume est emré plus tard dans la riche bibliothèque de Roland Viot, prévòt du Grand-Saim-Bernard au XVII' siècle, ainsi qu'on le lit au bas du meme frontispice « Rolandus Viottus M. lavis praepositus possidet ».Cf. le cataJogue inédit, déposé à la Bibliothèque du Grand Séminaire d'Aoste, établi par M. Antonino Santi TringaJi, qui le eire à la position C 292, p. 232. O n y trouve répertoriés 882 volumes comportane l 081 éditions, dom 32 sorrem des imprimeurs établis à Bale. O n ne peut s'empecher de remarquer comment la petite ville d'Aoste était dès lors loin d'erre coincée culturellement intra montes. Combien d'autres villes, beaucoup plus vastes et importantes que notre petite capitaJe aJpine, peuvent vanter un trésor si fourni de cinquecentine? M•• Due dans son HEA, V, p. 356 (épiscopat de M•• Pietro Gazino} eire un « Nicolas Gleyriso ... [qui] avait, pendant plus de quinze ans, en Allemagne et en Savoie, enseigné aux jeunes gens ; il avait été assez heureux pour en détour– ner plusieurs de l'hérésie protestante. Arrivé à un age avancé, il obtint de Rome un canonicat en expectative dans la CathédraJe d'Aoste » . Il est probable qu'il s'agisse du meme personnage. 104

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