- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

i ALL'\ CAR A MEMORIA DI ROU X C A ROL I N A Emarése: l N. 28.2.HJC5 M . C.5.19G2 '---- M"• Caroline Roux (archives de l'abbé Renato Roux). ]OSEPH-CÉSAR P ERRIN L'abbé Trèves voyait dans la recherche historique l'unique possibilité de<< revendication de nos droits, de nos traditions, de notre vie régionale >> dans ce moment dramatique pour le Pays muselé parla dic– tature fasciste. Certe prédilection s'accompagnait d'une conception très moderne de l'histoire, qui doit étre le fruir d' un travail de recherche conscien– cieuse des sources documentaires, et d'une vision démocratique, car l'objet des études ne devait plus étre les seuls fastes de la noblesse et les grands événe– ments mais la société valdotaine tout entière et les << efforts longs, patients, tenaces du Peuple pour se former, s'éduquer, se libérer et payer le plus possible de sa personne, de son intelligence, de sa bourse, de son sang pour le bien intellectuel, moral et éco– nomique du Pays >> 12 • Pour l'Abbé, l'histoire ne doit pas erre < de l' érudition pure >> mais, grace à la connaissance du passé, << l'étude et les observations des besoins présents >> en tenant compre des aspirations de la société contemporaine. Au centre de son intérét il y a clone l'homme, la personne, le peuple, les humbles, car c'est eux qui, en réalité, ont écrit l'histoire du Val d'Aoste. La classifìcation proposée pour ces groupes de lertres, je le répète, est purement indi– cative car dans sa correspondance l'Abbé a le plus souvent renfermé dans une méme missive une séquence de sujets les plus divers, ce qui est naturel si l'on pense qu'il y a des lertres de douze pages! Il en est de méme pour les 21 lertres que l'on publie ici quoique dans celles-ci l'Abbé ait privilégié les aspects religieux. *** Il y a quelques années, M. Renato Roux, curé de Morgex, m'avait demandé de lui transcrire un paquet de lertres qu'il possède, adressées à sa tante par l'abbé Joseph– Marie Trèves. J'adhérai de bon gré à certe requéte, d'une part par devoir d'amitié, d'autre part parce que j'étais évidemment curieux de connaitre certe nouvelle source documentaire qui permertait d'avoir une connaissance encore plus approfondie de la pensée de l'abbé Trèves et qui allait intégrer la partie de sa correspondance déjà connue. Maintenant, avec la permission de M . Roux - que je remercie de tout cceur -, je les livre au grand public afìn de contribuer à la publication intégrale de la correspondance de l'Abbé que Lin Colliard souhaitait. Cela m'est d'aurant plus agréable qu'en 2011 rombait le 70c anniversaire de la mort de Joseph-Marie Trèves. La destinataire de ce courrier est M 11 c Caroline Roux, citoyenne d'Émarèse, née au village de Sommarèse le 28 février 1906, où elle habita sa vie durant et décéda le 6 12 [COLLIARD], Lettres de l'abbéjoseph Trèves... , cit., p. 56, !eme du 30 décembre 1917. 164

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