- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012
<< CHi':RE SCEUR EN jESUS-CHRJST >>: LETIRES DE L'ABBÉ TRi':vES A CAROLINE Roux mai 1962. Femme très pieuse, elle fut pendant plusieurs années engagée dans l'Action Catholique, d'abord en tant que dirigeante cles Jeunes Filles Catholiques, puis comme présidente de l'association cles Femmes Catholiques de cetre commune. Les lettres à M 11 e Roux ont une empreinte particulière par rapport à celles publiées par Pierre Gorret et Lin Colliard, car ici on remarque une empreinte plus marquée à l'égard cles problèmes religieux, de la formation chrétienne cles jeunes et cles adultes, de l'Action Catholique, de l'éducation de la jeunesse. Parmi les soucis que l'on perçoit dans ces lettres et les conseils que l'Abbé lance inlassablement il y a, évidemment, ceux de com– munier fréquemment, de vivre avec intensité la foi, de prier avec constance, de faire cles neuvaines de préparation à l'adoration du Saint-Sacrement- à propos duquel il souhaite la reconstitution de la confrérie pour les hommes d'Émarèse sur l'exemple cles femmes qui y avaient déjà pourvu - et, dans le but de parvenir rapidement à cetre réalisation, il déboursa lui-mème, de ses propres et pauvres poches, 125 lires pour la confection de l'habit blanc de la confrérie aux six premiers hommes donnant leur adhésion. Pour consolider la foi, Trèves preme cles actions communes entre les paroisses d'Éma– rèse, Saint-Germain et Montjovet, le « Trio chéri et béni >>, sujet sur lequel il revient souvent en indiquant cles pratiques religieuses à suivre ; entre autres, faire au moins mensuellement le Chemin de Croix dans les villages principaux et acheter les tableaux là où ils n'existaient pas. Et, en bon pasteur du Seigneur, il ne pouvait pas manquer de solliciter sa correspondante et de prier pour susciter de nouvelles vocations sa– cerdotales et religieuses féminines. Sa volonté était celle de promouvoir la foi et de pousser les gens à la démontrer aussi par cles actes de profession extérieurs, tels que la salutation « Loué soit]ésus-Christ >> qu'on adressait jadis aux prètres et qui, désormais, était presque tombée en désuétude. Trèves en souhaite clone la reprise et il demande à sa correspondante d'en ètre la propagandiste au sein de l'association cles jeunes filles catholiques. Les lettres nous informent aussi sur son état de santé. En mai 1936, l'Abbé déclare qu'il ne peut guère agirà cause de sa santé chancelante et l'année suivante il spécifie qu'il ne pourra participer à la procession eucharistique d'Aoste << à cause de ma jambe gauche hypothéquée et au% invalide à la suite de trois sciatiques >>. État qui s'aggrave et qui lui rend toujours plus pénible de monter à son << cher Pays natal, la terre qui m'a donné la foi, la terre de mes Pères >>. << Je suis arrivé au village d'Émarèse rendu de fatigue après avoir dO. faire Il pauses en roure. À Sommarèse, j' ai dO. faire 4 pauses de Chessan pour me rendre droit chez mon neveu Basile. Je ne pouvais plus marcher : jambes et reins ne me fai– saient plus service >> avoue-t-il en janvier 1941. D'ailleurs, sa façon de se nourrir n'aidait certainement pas ses forces: le 21 décembre 1937, comptant descendre au pays, il demandait à Caroline de lui garder, comme d'habitude, un peu de lait << pour di:ner avec deux oeufs >>. 165
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