- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

jOSEPH-CÉSAR PERRIN Les onze lettres de 1940 et 1941 à M 11 e Roux font état de ses actions, de ses démarches auprès des aurorités civiles et religieuses, des réunions tenues à Émarèse et dans les paroisses voisines, à Aoste et ailleurs pour que son projet soit soutenu financière– ment, des rendez-vous auprès de Vietar Dujany, podestat de Montjovet, dans le but d'obtenir gratuitement le bois nécessaire, de la création du comité promoteur 17 , des rencontres pour convaincre ses compatriotes émarèsots de fournir des corvées, de la recherche du terrain apte à la construction. Et, au fur et à mesure que le temps avan– çait, l'enthousiasme augmentait ainsi que la certitude d'une prompte réalisation de l'ceuvre. Hélas! I.:abbé Trèves ne verra jamais la réalisation de ce projet, la dernière des nombreuses et grandes initiatives lancées par cet homme qui, sans un sous dans son escarcelle, s'en remettait à la divine Providence qui, dans ce cas, l'a exaucé, quoique après sa mort. Il est surprenant de noter que, meme dans la période difficile de la dictature fasciste et de la guerre- et on peut noter cela d'après les lettres des années 1940-1941 -, l'abbé Trèves a toujours maintenu une attitude positive et su inculquer du courage aux autres. Il était conscient des difficultés du moment, mais il savait les affronter avec fermeté, comptant sur la gr:lce du Seigneur: « Jésus, Marie, Joseph sont avec nous, en tete à gui– der, soutenir et accompagner en tout. Aussi nous avançons lentement mais siì.rement >> a-t-il souvent répété ; et lorsque son projet se poursuivait dans la bonne direction, il y voyait l'intervention divine : (( Je t'ai dit meme que, presque à chaque pas, j'y vois les miracles >>. Il était si convaincu que le sanctuaire aurait vu le jour qu'il pensait déjà à sa gestion par un sacristain qui devait disposer d'un assortiment d'objets (chapelets, images, opuscules, souvenirs) pour la vente aux pèlerins 18 • *** Unis au paquet des 21 lettres à Caroline Roux, il y a aussi trois aurres documents que j'ai estimé intéressant de transcrire et d'ajourer en annexe. Le premier est une lettre de Trèves adressée le 15 octobre 1940 à son jeune confrère Alexandre Bougeat, depuis peu de temps vicaire à Pontboset, qui lui avait manifesté le désir de voir publier une vie de l'archipretre François-Marie-Amé Dandrès ; quant aux autres, il s'agit des deux projets du sanctuaire de la Sainte-Famille cités ci-dessus. Dans sa lettre, l'Abbé incite le vicaire à poursuivre personnellement la recherche des données et la rédaction de la biographie << du saint archipretre Dandrès, notre ancien curé d'Ayas>> ou à confier cette ceuvre à une personne expérimentée et il lui donne des il cherche à la ruer de toutes façons. Chers Catholiques défendons, aflìrmons, relevons, prechons, favorisons et valorisons, toujours et partout !, pro posse, la Famille » (AASA, Fonds Trèves, "Desiderata"· .. , cit.). 17 Il se composait du chanoine Joseph-Marie Léveque, président, du notaire Émile Chanoux, vice-président, du chanoine Joseph Bréan, secrétaire, de M 11 ' Denise Belfrond et de l'abbé Trèves, caissiers (cf. lettre du 16 décembre 1940 à Félicien Gamba). 18 AASA, Fonds Trèves, "Desiderata».. ., cit. Il écrivait: « Comme de juste le Sacristain du Sanctuaire des Sècores tiendra un assortiment soigné de Chapelers, Opuscules et lmages et Souvenirs à prix tout à fait honnete, meme des Statuettes, au prolit du Sanctuaire avec modeste pourcencuelle (sic) pour son dédommagement ». 168

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