- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

« CHi'.RE SCEUR EN J ESUS-CHRIST >> : LETrRES DE L' ABB~ TRi'.VES À CAROUNE Roux conseils: en premier lieu, celui de demander l'aide de Dieu en lui élevant tous les jours, lors de la messe quotidienne, une prière à cette intention 19 • Les deux projets du sanctuaire- celui de 1934 et l'autre de 1940- méritent aussi d'etre connus carla semence jetée par l'Abbé germera et deviendra réalité en 1980. En effet, la réalisation du sanctuaire sera reprise et il deviendra le but de Marie-Louise Bonis veuve Crétier, nièce de l'Abbé, qui saura la mener à bonne fin. Grace à l'aide financière de l'Administration régionale de la Vallée d'Aoste, guidée par le président Mario Andrione, le sanctuaire de la Sainte-Famille fut bati à Érésaz au cours des années 1978-1979 : le chreur et une partie de l'ancienne chapelle dédiée à saint Roch furent agrandis et un clocher- dont la plus petite des trois cloches, celle de la Sainte Famille, est dédiée à la mémoire de Joseph-Marie Trèves- fut érigé et béni le 18 mai 1980, jour anniversaire de la mort d'Émile Chanoux, disciple et ami de l'Abbé. L:accomplissement de cette ultime initiative de cet illustre Émarèsot était bien un de– voir envers ce grand Valdòtain qui avait épousé ce dessein, comme ill'affirmait lui– meme, « par une impulsion vive, très chaude, intérieure (...) avec une foi intrépide » et qui s'était mis « à l'reuvre pour cette dernière propagande, la meilleure certes, mais aussi la dernière de ma vie avec mes 67 ans, mes cheveux blancs et déjà dans le hiems de la vie » 20 • Cette érection fut l'aboutissement d'un long reve pour lequel Joseph-Marie Trèves avait dépensé ses dernières forces, voyant << presque à chaque pas la main de la Providence et l'assistance toute spéciale de la Sainte Famille dans cette entreprise sainte mais ardue » 21 • Aujourd'hui, le sanctuaire accueille les restes mortels de l'abbé Trèves qui, à son décès, avait été enseveli au cimetière d'Excenex ; de là, ils ont été transférés à Érésaz et inhumés sous l'autel coram populo de la chapelle. *** Il m'est agréable de publier ces lettres et ces documents 22 en ce 70° anniversaire de la mort de l'Abbé; année qui verra aussi l'aboutissement d'une autre initiative très importante, voulue et réalisée par l'Administration communale d'Émarèse afin de rappeler et d'ho– norer la figure de cet Émarèsot: l'ouverture du Centre d'Études et Musée 'A.bbé Trèves". << Mais lutter pour le vrai, pour le juste, le bon et cela ouvertement, à visière levée, ah ! va ! mon cher, c'est beau ! ça fait du bien ! ça vous fortifie et vous trempe et vous rend invincible, du moins imprenable! J'aurai toujours la nostalgie de ces 19 Une première biographie de l'archipretre Dandrès avait été publiée en 1923-1924; cf. P. FOURNIER, François Marie Amé Dandrès, dans ':Augusta Pr::etoria", n"' 11-12, novembre-décembre 1923, p. 225-231 et n"' 1-6, janvier-juin 1924, p. 1-10. 20 GORRET, Quelques lettres..., cit., p. 166-167, !eme du 5 janvier 1941. 21 Leme du 7 janvier 1941 à M"• Caroline Roux. 22 Dans la transcription cles lemes j' ai respecté la graphie de l'abbé Trèves me limitant à signaler par des sic quelques fautes qui lui om échappé ou quelques italianismes. Il faut noter que I'Abbé écrivait ses nombreuses lemes quoti– diennes currente calamo ou, comme il memionnait lui-meme, « à la hate »et que très probablemem il n'avait pas le temps de !es relire: les petites maladresses que l'on rencomre dans son courrier sont, clone, bien compréhensibles. 169

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