- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

<< CHÈRE SCEUR EN }ESus-CHRJST •• : LEITRES DE L'ABBÉ TRÈVES A CAROLINE Roux Lettres de l'abbé Joseph-Marie Trèves à Caroline Roux (1933-1941) Confidentiellement t Chère compatriote, Loué soit Jésus-Christ Ainsi soit-il Excenex, ce 18 octobre 1933 Malgré que je t'aie écrit seulement l'autre jour, voici que je reviens de suite vers toi par cette lettre toute particulière. Et je t'écris, Caroline, avec la confiance la plus entière que, par la grace de Dieu et grace à la foi profonde de ton fune, tu agréeras volontiers l'idée et la pratique que je viens te proposer et très volontiers tu feras tienne et tu l'embrasseras et pratiqueras de tout ton cceur de chrétienne et d'émarésote, le plus intimement possible. Cette idée que ma lettre vient t'exprimer me travaille déjà passablement depuis des années, mais maintenant soit à cause du Jubilé de l'Année Sainte de la Rédemption soit à cause des besoins multiples que nous avons de plus grandes graces et secours de Dieu en nos temps si éprouvés pour la Religion et pour la formation et éducation chré– tiennes de l'enfance et de la jeunesse, elle me travaille plus fortement encore. Et voilà pourquoi je suis porté à venir te la manifester en ce jour. Cette idée chrétienne et salutaire, la voici. « Travailler à porter tous les membres de l'Action Catholique à adopter la si belle pratique chrétienne- si chère au Cceur Sacré de Jésus et au Cceur lmmaculé de Marie - de saluer le Pretre - tous les Pretres - de ce si beau et si juste et si méritoire salut chrétien : "Loué soit Jésus-Christ" et le pretre répond : '~nsi soit-il" ». Ce salut-là, le vrai salut chrétien, est un précieux héritage de l'Église primitive. Dans les premiers siècles, les chrétiens se saluaient de la sorte les uns les aurres. Puis peu à peu on en est venu à l'adresser uniquement aux Pretres. Puis, hélas! meme à l'égard des Pretres, ce saint usage-là est tombé dans vraiment trop de nos paroisses valdòtaines. Mais pas encore dans toutes, grace à Dieu. La semence valdòtaine, je dirais, n'en est pas encore complètement perdue. Ainsi, j'ai eu le bonheur de commencer - cela dès juin 1900 - ma carrière sacer– dotale à Valtornenche, où j'ai été Vicaire durant 3 ans. Eh bien! dans cette paroisse de grande instruction religieuse et de foi vive, de ce temps-là, à Valtornenche, la pratique de ce salut chrétien à l'égard du Pretre était générale. Je me l'entendais adressé non seulement par les enfants, les jeunes filles, les mères, mais encore par les hommes murs, par les garçons, par de gros gaillards de guides. 171

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