- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012
}OSEPH-CÉSAR PERRIN Xli t Excenex, ce 25 l 10 1940. Chère compatriote, l o Merci de ton billet. C'est toujours pour moi une satisfaction spéciale que de recevoir des nouvelles du pays. À plus forte raison maintenant que nous nous sommes attelés à une entreprise des plus consolantes, saintes et méritantes mais de diffìcultés multiples et délicates. Mais J. M. J. son t avec nous en tete à guider, soutenir et accom– pagner en tout. Aussi nous avançons lentement mais surement. Récentes adhésions : l o Mme Molini, présidente diocésaine F. C. que j'ai vue età qui j'ai exposé franchement l'état des choses. Adhésion bien précieuse, s'il pla!t à Dieu. 2° le cousin Trèves Maurice et son épouse Ange. ]' en suis aussi content. 2° Au premier jour libre, c'est-à-dire hier meme jeudi, j'ai célébré de mon mieux la messe que tu m'as chargé. ]'ai la Sainte Famille dans le ca:ur. Aussi tu seras assez bonne pour me pardonner si je me suis permis, au lieu de la dire simplement en l'honneur de la Sainte Vierge, choses des plus saintes et estimables, je l'ai dite en l'honneur de la Sainte Famille, recommandant par là de ca:ur ton frère chéri. Oh ! certes, oui, nos sol– dats méritent et ont besoin, pour l'fune et pour le corps, que nous les recommandions bien chaque jour au Seigneur, à la Vierge et aux Saints. Mais après ne laissons pas trop envahir notre ca:ur ni notre esprit par des craintes vaines après tout. Confìance ! et confìance ! Tour est entre les mains de Dieu, notre Père des Cieux qui est la Toute-Puissance, la Toute-Bonté et la Toure-Miséricorde pour tous, en tout lieux et toujours. Seulement il est nécessaire que nos chers soldats de leur còté sachent se recommander au Seigneur et travaillent courageusement - au milieu de combien de dangers, hélas ! - à tenir leur esprit, leur ca:ur et leur volonté attachés fìdèlement à Dieu. Ce devoir-la personnel à chacun d'eux comme à chacun de nous, il me semble– rait bien qu'on dìche de le leur rappeler aussi souvent que possible avec foi, patience et amour. J'espère, Caroline, que tu auras bien salué et remercié Désiré pour moi. ]'ai reçu avec bien de plaisir sa cartoline (sic) qui me donnait de ses chères nouvelles. Mais, mon Dieu ! si tu savais comme je suis pris parla correspondance, les voyages et les soucis -le tout avec joie et confìance- par le Sanctuaire. Je n'arrive pas, à la fìn du jour, à avoir fait le tiers, le quart, disons. La dixième partie de ce qu'il aurait fallu faire. Patience ! 3° Je suis très content que toi et ton frère soyez allés à la recherche du professeur tenente Durando comme Croisé Priant du Sanctuaire. Je suis friand, nous devons erre friands, Caroline, d'avoir le plus grand nombre de Croisés Priants sérieux, pieux et influents, encore hors de notre patrie et de la Vallée. Notre Sanctuaire est le premier du Piémont, de la Ligurie et de la Vénétie. ça est déjà comme garanti, en attendant que 186
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