- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

"CHÈRE sCEuR EN ]ESus-CHruST,: LEITRES DE L'ABBÉ TRÈVES A CAROLINE Roux Cette sainte pratique quotidienne et matinale-là te méritera la grace d'etre coura– geusement fidèle - malgré les obstades que tu pourrais rencontrer sur ton chemin - à la mission que je vois dairement que tu as reçu du Seigneur pour consacrer tous tes ef– forts- à la vie et à la mort ! - à la compilation et publication, pas une Vie quelconque, eh non! mais une Vie digne d'une si grande ime et apotre de Jésus-Christ. Secundo. À qui as-tu l'idée toi-meme de confier cette belle et noble mais nulle– ment facile tache qui demandera de 4 à 5 ans de travail acharné pour le moins, surtout pour faire les recherches nécessaires et se procurer les renseignements requis et la sé– rieuse et détaillée et complète documentation voulue ? Certes, ne serait-ce pas à un pretre ayassin à s'y mettre ? Entre tant de chanoines, tant de docteurs ayassins, ne s'en trouverait-il clone pas un pour cela? Tel est mon idée, certes, parfaitement juste, grace à Dieu, tu en conviendras, je l' espère, volontiers. As-tu déjà officié ceux ou celui que tu crois le plus adapté et le mieux disposé ? Quel résultat en as-tu obtenu ? Que si, absolument (ce qu'à Dieu ne plaise !) le résultat serait ayassinement négatif, eh bien ! alors et alors seulement, j'essayerais pour mon propre compte de te tendre une main toute fraternelle à cet égard. Mais, ici, je te demanderais de me délier du devoir du silence - inévitablement - pour aboutir à les amener à se charger de la noble mais sérieuse tache et d'en prendre devant tous la responsabilité. Si tu me lies les mains, grand D ieu, je ne puis rien faire. À vrai dire, cher Bougeat, je ne comprends guère le silence dans lequel tu sembles vouloir envelopper la chose. Crains-tu les critiques et les blimes de tes compatriotes et surtout de tes confrères ayassins ? ou bien encore celles de tes aurres confrères val– dotains ? Il me semblerait bien de chercher peu à peu à te dépouiller de ces scrupules et de cette timidité qui paralyserait jusqu'à un certain point le but que tu te proposes d'atteindre. En somme, mon cher, si tu veux que je puisse t'etre utile à quelque chose dis-moi claire ta pensée. Moi j'aime les choses daires et marcher dans la darté, droitement, simplement et loyalement devant moi. Est-ce que tu te destines à écrire toi-meme cette « Vie » ? Et alors c'est très bien. Tu cherches qui t'aides (sic) à te documenter. Est-ce que tu redoutes cette responsabilité et tu considères que ta tiche est l o de chercher et trouver l' écrivain de bonne volonté qui fasse ce travail 2° de l' aider le mieux possible à se documenter aussi bien et complètement que possible ? Eh bien ! dis-le franchement. Du reste, à vrai dire, en une entreprise ci (sic) sé– rieuse, complexe et importante rien de mieux qu'une entrevue de vive voix. Quand crois-tu monter à Aoste. O n chercherait à s'y rencontrer un mardi spécia– lement en indiquant jour, endroit, heure du rendez-vous. Mon cher, je t'ai parlé fraternellement. J'attends ta bonne réponse. Cordialement à toi, J. Trèves, curé. 201

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