- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

MARIE-RosE CoLLIARD surtout; que vous écoutiez sa voix pleine d'une sagesse qui n'est pas de ce monde, car elle est de Dieu ; enfin, que vous suiviez ses conseils et ses enseignements. - Faudra-t-ille garder, notre bulletin ? Ce serait bien souhaitable; d'autre part, ce ne serait pas mal de le faire entrer, peut-etre, dans les fabriques, en l'employant pour préparer le petit di:ner des ouvriers. - Quand arrivera-t-il ? Le plus souvent qu'il pourra. Cela dépend aussi de l'accueil que vous lui réserverez. - Vivra-t-il ? Peut-on en douter? Il a la bénédiction de la Vierge de Machaby, de Sa Grandeur notre éveque, il aura certainement votre appui sincère... Et alors ? D. Nouchy, prieur d'Arnaz + Votre vieille église vous donne l'exemple, dans '"'Le Père à ses Enfants. Bulletin paroissial d'Arnaz, Bard, Hone, Issogne", juillet 1950 Mes très chers paroissiens, Vous avez noté, je pense, avec plaisir, qu'on vient de reprendre les travaux de restaura– ti on de notre église paroissiale. La façade a maintenant repris son aspect primitif : ne trouvez pas qu'elle est bien plus artistique, majestueuse et meme plus pieuse ? Il y a encore un grand travail de retouche à faire, mais elle est déjà, sans contredit, plus belle qu'auparavant. Pendant que je faisais moi-meme le maçon pour décrépir ces vieux murs, je suivais dans mon esprit une longue méditation... voilà, je me disais, des motifs de confiance ! Qu'était-elle, avant, cette façade ? Quelque chose de bien insignifiant ! Et pourtant là– dessous on a trouvé de petits chefs d'ceuvre qui témoignent du bon gout, de la foi et de la générosité des gens d'Arnaz dans les siècles passés. Ne serait-ce pas la meme chose pour ce qui est de ma paroisse ? On a toujours dit du mal d'Arnaz ou, du moins, on a toujours considéré cette population comme un peuple insignifiam plus dangereux qu'urile, sous tous les points de vue. Il peut se faire qu'on vous ait jugés se basant sur de vaines apparences... Mais, pour mon compte, j'ai trouvé chez vous de petits trésors de vertu, de bonté, d'intelli– gence... et meme de foi. Si les apparences sont parfois décevantes, le fond est riche et bon ! On note du progrès à Arnaz, du vrai progrès... vers une vie plus religieuse, plus morale, plus civile. Les jugements memes que les autres étaient habitués à faire sur notre pays sont déjà moins défavorables : courage, mes chers amis ! Votre vieille église vous en donne l'exemple ! Laissez qu' on voie votre fond ; enlevez de votre vie ces apparences d'athéisme, de grossièreté, d'indifférence, d'anarchisme qu'on est ha– bitué à vous attribuer... Et alors tout le monde aura pour vous cette juste estime que vous méritez. 218

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