- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

MAruE-RosECoLLIARD Au milieu de nous un autre peuple s'est campé et agit en maìtre... Il espère pouvoir nous détruire parce qu'il est plus nombreux que nous. Il veut nous détruire parce qu'il est plus fort que nous... [.. .] Et quelques fois (le peuple valdòtain) sait encore extraire des hommes pour lesquels le langage du passé devient le langage de l'avenir. C'est le feu qui couve sous la cendre et qui éclatera un jour. On a beau le couvrir avec d'autre cendre stérile: il éclatera un jour. Il suffìra que cette cendre soit remuée. Voilà ce qui maintient l'esprit de victoire: voir clair, vouloir vivre > (É. Chanoux, L'esprit de victoire) . [...] O n arrivera à voir clair! O n arrivera à savoir si on veut vivre ou si on préfère mourir. [...] On ne peut repartir avantageusement si l'on ne sait pas où on en est... et c'est peut-etre cette vision claire de notre situation actuelle qui nous manque surtout, depuis quelque temps. « Que notre pays garde la façade d'un pays vaincu... soit, pour le moment. Mais que notre fune s'alimente de la volonté de vivre... Et voilà que nous vaincrons... Une nou– velle unité produira à nouveau des Valdòtains >>. Donat Nouchy ti> Église et Vallée d'Aoste, dans "Le Peuple Valdòtain", 3 février 1977 ; réimpression dans "Le Flambò- Le Flambeau", 3/1977, p. 35-39 Un groupe d'étudiants valdòtains vient de me poser des questions très intéressantes au sujet de la présence de l'Église dans la question valdòtaine. Puis-je me permettre de soulever le problème en public pour provoquer un débat très utile et fournir par là à ces chers amis des lumières plus abondantes ? Nous assistons sans doute à une reprise générale de mouvements qui veulent affìrmer la "personnalité" valdòtaine ou bien qui prétendent la nier défìnitivement. À mon avis l'Église devrait considérer positivement la volonté d'authenticité culturelle et nationale de la Vallée d'Aoste: ce ne serait pour elle que de constater avec satisfaction les résultats considérables d'une "politique" qui s'est imposée comme un devoir nature! au cours des siècles. I.:Église a été en effet, par l'entremise de ses éveques du temps passé, de toute une série très longue de pretres et de simples catholiques, la promotrice fìdèle et en meme temps la première à bénéfìcier d' une traditionnelle prise de conscience de nos droits et de nos richesses spirituelles et morales. Elle a toujours cru aussi de pouvoir y apporter sa propre contribution de vérités évangéliques, que d'ailleurs les papes ont développé à plusieurs reprises par des documents offìciels, en faveur des minorités ethniques, celles surtout qui allaient sombrer sous les coups de la violence. Ce n'est que ces derniers cinquante ans qu'une mauvaise interprétation de la catholicité de l'Église a pu pousser une partie de notre clergé et des catholiques de chez nous sur les remparts des forces stato-nationalistes et les vouer à notre colonisation. 222

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