- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

UN RICORDO DEL CANONICO DONAT NOUCHY IN OCCASIONE DEL DECIMO ANNIVERSARIO DELLA SCOMPARSA (2001-2011): SCRITTI SCELTI + Le 30' anniversaire du Statut spécial, dans "Le Réveil", mars 1978 Le 26 février 1978la Vallée d'Aoste a rappelé le 30eanniversaire de la promulgation du Statut spécial qui régit notre Autonomie. Il faut avant tout préciser qu'il s'agit d'une date qui concerne notre Statut actuel et non pas notre Autonomie. I.:Autonomie en effet nous l'avons depuis toujours ; le Statut au contraire nous a été imposé par la loi constitutionnelle de la République italienne le 26 février 1948. Par cette loi l'Italie a cependant reconnu notre Autonomie. ]'ai dit "reconnu" et non pas, comme certains ont l'habitude de le faire, "concédé, octroyé", ou autres choses de ce genre. I.:Italie ne nous a rien donné de gratuit sur la ligne cles privilèges. Elle a enfìn "reconnu" ce que nous étions depuis toujours et que souvent l'arrogance cles Savoia et ensuite du fascisme avait essayé de nous nier de la plus belle. J'ai dit aussi que ce Statut nous a été "imposé" puisque ce n'est pas, celle-ci, l'Autono– mie que nous prétendions, ni celle-ci la loi constitutionnelle que les Valdòtains avaient esquissée pendant la lutte de libération et ensuite, offìciellement, par les propositions du premier Conseil de la Vallée. Nous voulions bien plus que cela, forts de notre conviction que la Vallée d'Aoste devait enfìn pouvoir etre ce qu'elle avait été pendant les siècles passés: une nation à part dans le sein de l'État. [...] On appelle "nation" une réunion d'hommes habitant un meme territoire et ayant une origine et une langue communes ou cles intérets longtemps communs. Or, tout cela pour les Valdòtains existe depuis toujours et nous n'en sommes redevables qu'au Créateur et à sa Providence. Il est vrai que notre nationalité a failli sombrer plusieurs fois pendant l'histoire, mais elle s'est heureusement sauvée jusqu'à présent assez fortement pour pouvoir encore prétendre de vivre et d'etre reconnue par tout le monde. La lutte contre le fascisme est devenue pour nous une occasion de recouvrer notre liberté nationale et, tant bien que mal, nous avons su jouer nos chances pour affìrmer notre présence encore réelle dans l'histoire. Le Statut de 1948 ne nous a pas satisfait du tout, mais il a représenté une bonne re– vanche contre l'oppresseur d'hier et d'aujourd'hui. Pourquoi l'ltalie n'a pas voulu reconna!tre plus clairement la nation valdòtaine et ses droits nationaux ? Eh bien, je pense qu'elle n'était pas encore m lire pour le faire. I.:ltalie est un État très jeune encore, né du Risorgimento, dont la croissance a été fortement compromise par l'expérience douloureuse du fascisme. Dès lors, au moment de la Libération, elle était encore tellement préoccupée de son unité qu'elle fìnissait pour considérer camme dangereuse pour son existence toute forme d'autonomie nationale politique revendiquée par les minorités ethniques telles que la Vallée d'Aoste, le Haut– Adige, la Sardaigne, etc. Les Valdòtains et les autres peuples opprimés d'Italie deman– daient, moyennant la lutte de libération, la naissance d'une Confédération italienne, étant convaincus qu'en ce cas seulement ils auraient pu sauver toute leur personnalité ethnique et leurs possibilités de vie politique. Mais les temps n'étaient pas murs pour 229

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