- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

MARIE-ROSE COLLIARD s'occuper de la jeunesse au nom de l'Union Valdòtaine. Il se jeta corps et àme dans cette tàche avec des résultats immédiats et surprenants. De là à devenir assesseur régional, président d'association de minorités francophones, député au Parlement, le pas fut meme trop court. De ce fait ce jeune homme commença à créer des jalousies et des craintes injustifiées chez les politiques valdòtains et pour Corrado ce fut la période la plus douloureuse de sa courte existence. C'est alors surtout qu'est apparu le còté le plus caché de son caractère : une grande force de volonté et une capacité d'indépendance enviable. Je vous dirai qu'à ce moment lui et moi on ne s'est pas toujours trouvé sur les memes positions politiques... Il en souffrait, un jour il en a meme pleuré, mais il a conti– nué son chemin... Ni les amis ni les ennemis ne pouvaient l'arreter, lorsqu'il était convaincu d'etre dans le juste, c'est à dire dans l'occasion de chercher le bien de la Vallée. C'est le motif pour lequel il a trouvé des résistances et des incompréhensions meme dans son mouvement politique, mais c'est aussi le moment où il a obtenu la réalisation de son reve le plus caressé : l'organisation du secours alpin moyennant l'aviation civile. Certains faits sont encore trop récents pour que je puisse vous en dire davantage. J'y ai fait allusion pour souligner la forte personnalité de Corrado Gex : de grandes capacités humaines au service d'une intelligence, d'une imagination, d'un savoir faire pas communs. Par-dessus le marché il trouvait meme le temps de faire des poésies et d'écrire des pièces de théàtre. Il était convaincu cependant de devoir mourir très jeune. Il me l'a répété deux jours avant sa mort au retour de Rome le 23 avril 1966, un vendredi, chez moi. Cette mort inopinée a été pour nous, ses amis, et pour la Vallée d'Aoste une perte dont on ne comprendra jamais toutes les conséquences douloureuses. Je vous dis pour finir que j'avais eu parfois l'impression qu'on l'avait trop négligé, Corrado Gex. Je remercie par conséquent, à mon nom personnel et au nom des Valdòtains, tous ceux qui ont bien voulu profiter du vingtième anniversaire de sa mort pour mettre en évidence le témoignage si clair et si pur d'amour pour la Vallée d'Aoste qui nous est venu de la part de Corrado Gex et que nous ne devrons jamais oublier. Nous lui en restons à jamais reconnaissants et que Dieu lui donne la récompense de tout le bien qu'il a su faire pour notre cher pays, en si peu de temps. Merci. 240

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