- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012
AcrrVJTÉ DE L'ACADÉMIE SAINT-ANSELME signe de Chevalier de l'Autonomie fut remis en 2006 à Lin Colliard, à César Dujany et à Rosanna Gorris ; en 2007 à Joseph-César Perrin et à Francesco Nex ; en 2008 à Augusta Vittoria Cerutti ; en 2009 à Giovanni Thoux et quand, en 2010, le titre d'Arnis de la Vallée d'Aoste fut décerné à Gianfranco Bini. Pendant mon septennat, notre Académie a vu grossir ses rangs par l'entrée de 9 nou– veaux membres effectifs et de 5 membres correspondants. Malheureusement, 15 autres membres nous ont quittés à jamais. Nous les avons tous, à l'exception du dernier, rappe– lés ou commémorés lors de nos séances, mais je tiens à évoquer ici tout particulièrement le professeur Gianni Mombello, Mmc Patrizia Guichardaz et le professeur Lin Colliard. Le professeur Gianni Mombello, mort le 5 septembre 2005 à l'àge de 72 ans, était malade depuis le mois de mai et il ne put prendre part aux journées de ce meme mois de mai ni à celles du mois d'octobre célébrant les 150 ans de notre Société. Qui plus est, il n'a meme pas pu voir l'achèvement de l'édition de la Correspondance réunissant les lettres de Bailly qu'il avait découvertes. Son nécrologe, par son élève et successeur le professeur Paola Cifarelli, élue membre correspondant de notre Société le 15 décembre 2007, figure dans le BASA XI. Patrizia Guichardaz n'a meme pas eu le temps de parai:tre dans la liste des membres effectifs car, élue le 2 décembre 2006, quand le BASA X était sous presse, et morte le 21 novembre 2008 à l'àge de 49 ans, elle ne figure que directement sur la liste des membres décédés du BASA XI qui vient de paraìtre. Pas encore académicienne, elle avait commémoré son grand ami et notre confrère Laurent Ferretti dans la séance du 27 mai 2006. Cette commémoration précède dans le BASA XI le nécrologe que fit d'elle en la séance du 30 mai 2009 notre confrère Albert Cerise, président du Conseil de la Vallée et ami sincère de Patrizia. Le professeur Colliard s'en est allé le 24 novembre dernier, lui aussi victime d'un mal semblable à celui qui nous aravi Gianni et Patrizia. Atteint au mois d'aout, il n'a pu résister que trois mois. Nous nous consolons en nous disant que ce bref combat lui a épargné de plus lourdes souffrances. La mort de Lin Colliard appauvrit irrémédiable– ment non seulement la culture, mais la patrie valdòtaine tout entière. Allons une fois encore quémander une nouvelle consolation sous forme de conviction qu'un tel savant traversera les siècles pareil à un De Tillier- duquel d'ailleurs il rappelait meme la phy– sionomie, témoin ce fameux photomontage que lui firent ses collègues des Archives historiques régionales - à un Jean-Antoine Gal, à un Joseph-Auguste Due, à un Aimé– Pierre Frutaz. Tous les aspects de notre histoire ont été éclairés par la lumière de son intelligence aigue. En plaisantant, je lui disais que, dans le domaine de l'histoire valdò– taine, il se situait comme le Grand Manitou dans l'univers, au dire des Indiens d'Arné– rique, c'est-à-dire partout. Aussi recommandais-je à notre secrétaire qui, souvent, lui tenait lieu de chauffeur : << Gare à toi, mon cher fiston : tu vas trimbaler dans ta bagnole quatre-vingt pour cent de la culture valdòtaine ! ». Un tel personnage mérite bien une commémoration à plusieurs voix devant un public élargi et nombreux. C'est pourquoi je me passerai d'en faire l'éloge devant cette qualifiée, mais trop restreinte compagnie. 256
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