- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012

AcriVJTf DE L'ACADfMIE SAINT-ANSELME ]e suis le douzième président de notre Société et une pensée de reconnaissance va à tous ceux qui m'ont précédé depuis la fondation et de gratitude pour l'immense travail qu'ils ont accompli et qui a fait de l'Académie un centre vital de culture qui a rayonné au Val d'Aoste et ailleurs. C'est grace à leur capacité età leur activité qu'elle a prospéré en contribuant à la croissance culturelle des Valdotains. Et je dois un remerciement tout particulier au dernier de cette série de présidents, dernier en nombre, certaine– ment pas en savoir-faire, le professeur Pierre-Georges Thiébat, qui au cours de longues années désormais a travaillé avec assiduité, dévouement et compétence au sein de la Société pour qu'elle vive et prospère. Le travail qu'il a accompli, d'abord comme vice– président puis dans sa charge de président, n'a pas besoin d'étre illustré : les bulletins publiés, les contacts tenus avec les sociétés savantes italiennes et étrangères, la brillante réussite des colloques internationaux du 150c anniversaire de notre fondation et du 400c de la naissance de l'évéque Albert Bailly- dont les actes ont été réunis par notre consa:ur Maria Costa- et bien d'autres activités sont là pour le démontrer. Aussi je me pose une question : suis-je à la hauteur de ces illustres prédécesseurs ? ]e crains que non et si j'ai quand méme accepté d'assumer cette charge c'est pour deux raisons. D'abord, à cause de l'insistance des membres du Bureau sortant face auxquels, après une assez longue résistance, j'ai fini pour fléchir. Ensuite, car aucun membre de ce Bureau n'a voulu substituer le président sortant qui, à son tour, avait renoncé à continuer son travail. Et en troisième lieu, et c'est là la cause principale, parce que j'ai senti le devoir d'accepter cette charge en hommage, de quelque sorte, à un ami trop tot disparu qui depuis longtemps m'avait proposé d'assumer la prési– dence : notre président d'honneur Lin Colliard qui vient malheureusement de nous quitter. C'est là un très grave deuil pour nous tous et pour l'Académie, mais aussi pour tout le Val d'Aoste qui perd l'homme le plus prestigieux de la culture de chez nous, celui qui, pendant plus de cinquante années, a su animer les lettres valdotaines par ses écrits, par son savoir, par son exemple et par l'activité déployée dans la for– mation de tant de jeunes chercheurs qu'il a su orienter vers une méthode moderne et scientifique. Ce n'est pas le cas, aujourd'hui, de faire ses éloges, mais l'Académie se devra de le faire l'année prochaine, lors de notre séance du printemps ou d'automne, en lui dédiant si possible une journée entière et en demandant à des amis et à des savants d'illustrer les multiples facettes de son activité et de son savoir qui ont fait rayonner la culture valdotaine bien au-delà de notre région. Quant à la composition du futur Bureau, face à la renonciation des membres actuels, j'ai insisté pour qu'il y ait un minimum de continuité et, heureusement, M. Ornar Borettaz, notre secrétaire, a finalement accepté de continuer dans sa charge. Une autre requéte aussi a été accueillie. N'oublions pas que l'Académie est une société « religieuse et sciemifique » ; il me parait donc juste qu'après un septennat sans la présence d'un ecclésiastique dans le Bureau, celui-ci doive de nouveau étre intégré par un membre de l'Église valdotaine. 258

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