- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2012
PAOLO PAPONE un soldat, pas trop connu dans notre diocèse, la confusion est facile avec le bien plus célèbre et plus invoqué saint Défendant 179 • La toile de l'autel (fig. 20) peint la Madone avec Marguerite et Men, ce dernier reconnaissable au casque de soldat et au manteau d'ermite; on peut attribuer la toile au peintre Jean-Antoine Picon et elle pourrait etre en relation chronologique avec un legs de 1676 180 • Pour en venir aux paroisses du Grand-Paradis, voilà encore le couple de protecteurs, les saints Défendant et Marguerite (cette dernière spécialiste dans la lutte contre toutes les forces diaboliques qui menacent la vie et le salut des hommes), patrons de la chapelle de Rovenaud (Valsavarenche): elle fut bàtie vers la moitié du XVII< siècle par le notaire Philibert Roncas, elle fut fondée en 1689 par les habitants du village, elle fut pillée de ses statues en 1975 181 . La valeur symbolique est encore plus évidente dans le cas de Sarral (Rhemes-Saint-Georges), où les titulaires sont Notre-Dames-des-Neiges et saint Défendant; la chapelle fut construite en 1707 et fut bénite en 1710; les fresques de la façade montrent la Vierge, saint Défendant, et saint Georges, le patron de la paroisse; des environs de 1710 pourrait dater aussi la toile de l'aurei, avec la Vierge, des anges, les saints Étienne, Grat, un éveque barbu qui peut s'identifier à saint Blaise (la paroisse de Rhemes-Saint-Georges avait une dévotion spéciale pour saint Blaise, qui est peint dans la toile du ma1tre-autel et qui est sculpté en symétrie avec saint Grat dans ses statues), Agathe, et Défendant au premier plan 182 . Le village de Buillet surgit à la confluence que non habet fundationem » (ACVA, Visites pastorales, vol. 6, s. n. p.). Dans la visite pastorale du 12 juin 1742 la dédicace est double: « Plus la chapelle d'Emreves a l'honneur de Sre. Marguerire et St. Men sans fondarion n'y ayam que cles messes de devotion » (ACVA, Visites pastorales, vol. Il, f. 32'). Dans I'Écar de la paroisse de 1786, les messes qu'on célèbre à dare fìxe à la chapelle d'Emrèves som: «Le jour de Sre. Marguerite 20• juiller [...]. Le jour de St. Men onzieme novembre[...]. Le second jour de l'an St. Defendam [...] » (ACVA, Étatdes paroisses, 1786, Paroisse de Courmayeur, f. 31•-•). 179 J.-M. SAUGET, M.C. CELLETT1, cf. Menna, BSS, 9, coli. 324-343. La norice du Marryrologe Romain, au Il no– vembre: « Cotya::i, in Phrygia, insignis passio sancri Menna::, JEgyptii militis, qui, in persecutione Diocletiani, pos– tquam, abjecto milirire cingulo, meruir crelesri Regi secrera conversarione in eremo militare, processir in publicum, et, se Christianum libera voce declarans, primo diris cruciatibus examinatur; novissime, fixis in orarione genibus, Domino Jesu Chrism gratias agens, gladio cresus est, ac mulris post monem miraculis claruit ». 180 À la chapelle cles legs furem fondés en !660, !676 et 1702, cf. BRUNOD, GARINO, Alta valle e valli laterali Il, cir., P- 429. La chronologie proposée pour la mile et pour son rerable s'accorde avec ce qu'on lit dans la visite pasmrale de 1693 (saufqu'on a perdu le Père érernel, remplacé par un perir crucifix d'aucel): « I;amel en bon esracr auec un rableau et une ancone assez propre auec le pere eterne! dessus » (ACVA, Visites pastorales, 30 avril 1693). 181 BRUNOD, GARINO, Alta Valle e valli laterali, cit., p. 240; VICQUI!RY, La devozione in vendita__ _ , cir., p. 216. 182 BRUNOD, GARINO, Alta valle e valli laterali, cit., P- 285-286. Le curé César Bovard, en 1911, décrivait avec pré– cision la chorographie et la conséqueme dévorion défensive du hameau de Sarral: « Le village de Sarre! ou Sarral est le premier que l'on rrouve, rrisremem assis sur la rive droire du rorrem, dominé du coté du couchanr par une hauce momagne qui, par les rocs qui s'en décachem incessamem, le menace toujours, et n'a rien qui puisse flarrer l'oeil du voyageur. [_ ..] Au levam de ce village, il y en avait un autre dénommé Sarral-Dessus, dérruit d'après la rradirion, par un éboulis qui a formé un dos d'ane emre ce hameau et celui du Gard sirué au m idi, dérruir aussi, d'après la uadirion, par une avalanche wmbée de la cote qui se uouve au levanc. Sur l'un comme sur l'autre, on y passe aujourd'hui la charme, età peine reconnair-on les chemins abourissant. Animés d'un semimem religieux, les habirams du village de Sarre! s'engagèrem, par acre du Il Mai 1706, Erienne O ben noraire, de consrruire une chapelle dans leur hameau nata!. M•' d'Arvillars aurorisa certe construction, depuis longcemps désirée. Il députa le 9 Mai 1708, le curé Anmine Ferrein pour assurer sa docarion faire le 22 Mai 1708. {;édifice achevé, sa dorarion et manmemion assurées, par acre du 22 juiller 1710, Erienne Oben noraire, et obrenu le consememem du curé local en dare du 30 Mai de la meme année, Mgr a député, le meme jour, pour sa bénédicrion, le Rd. Curé d'Avise, 56
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