- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/06/2012
Présentation Au cours de la longue vie de l'Académie Saint-Anselme d'Aoste, M. Lin Colliard a été, au moment de son élection, le plus jeune de tous les membres de notre Société savante. C'était lors de la séance du 13 janvier 1955: le néo-académicien, en ce temps-là étudiant en droit à l'Université de Turin, n'avait que vingt ans. Et, pro– bablement, il aurait déjà été élu l'année précédente si, après le décès du président Justin Boson (t 30 janvier 1954), l'Académie n'avait interrompu son activité pen– dant toute l'année 1954. Le compre rendu de la séance mentionnée ci-dessus, dù à la plume du chanoine Maxime Durand, synthétise les raisons pour lesquelles notre ami fut appelé à sié– ger au sein de l'Académie, qui, cette mème année-là, allait célébrer son premier centenaire de vie: « Jeune homme d'un brillant avenir, qui se distingue déjà par la maturité de son jugement, par l'ouverture de son intelligence, par sa culture française, par son patriotisme valdotain ». Nul éloge ne pouvait mieux résumer les vertus du jeune néo-académicien, qui avait déjà fait preuve de son intelligence, de sa maturité, de son patriotisme et de ses capacités de travail, qualités et valeurs qu'il perfectionnera ensuite et qui seront la constante de sa vie entièrement et constam– ment consacrée au rayonnement de la culture valdotaine. De plus, la prédiction d'un « brillant avenir » s'est avérée juste car Lin Colliard a été, sans contredit, le plus grand des Valdotains qui au cours de la seconde moitié du XX" siècle se sont occupés de notre culture locale. En 1954, durant la vacance du faureuil présidentiel, Lin avait déjà prèté main-forte à l'Académie en remettant en ordre sa bibliothèque et pour cette cause, le jour mème de son élection, le nouveau président Maxime Durand lui confìa la charge de bibliothécaire. Depuis lors, Colliard a été le pilier de notre Société. Tour à tour bibliothécaire (1955-1961), secrétaire (1961-1981), trésorier (1959-1981), vice– président adjoint (1967-1969), il a été l'animateur de l'Académie, le rédacteur de ses Bulletins qui, gràce à lui, ont pu paraitre avec une certaine régularité, l' ambassa– deur auprès des Sociétés savantes tout autour du Mont-Blanc, le conseiller prudent et efficace; en un mot: l'àme de l'Académie! Depuis le début cles années 80 il n'a plus accepté de charges dans le Bureau, mais il a toujours continué à travailler pour la Société. Il l'a fait de façon plutot effacée, sans vouloir apparaitre, car sa philosophie visait à l'action et à la substance et non à l'apparence. « Mieux vaut ètre qu'apparaitre », disait-il souvent. Aussi, déclinant 17
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