- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/06/2012
Quelques reflets de quarante ans d'amitié JEAN-PIERRE CHAPUISAT* Cette amitié s'est renforcée d'année en année, depuis la première rencontre qui eut lieu le samedi 9 mai 1970, lors de l'anniversaire de l'Académie de Savoie fetant ainsi ses cent cinquante ans, en passant à Turin puis à Aoste. Dès lors, nous avons entretenu une correspondance très suivie, soutenue par l'ami– tié, par une certaine conformité de caractère, par l'intéret pour notre métier d'archi– viste, et par une meme passion pour l'histoire de nos régions respectives, la Vallée d'Aoste et le Pays de Vaud, terres relevant de la Maison de Savoie au Moyen-Age. Dans ce laps de temps, il y a eu entre nous une inégalité dans nos possibilités de déplacement; on y reviendra tout à l'heure. Divers thèmes nous ont passionnés, dans un intéret commun; je ne peux passer sous silence le ròle que le Grand-Saint-Bernard a joué jusque dans l'histoire de l'Angleterre, dès l'époque romaine et pendant tout le Moyen-Age. Les sujets les plus souvent abordés concernent nos chàteaux et surtout les relations religieuses. Rappelons le rayonnement d'un saint Anselme devenu archeveque de Canterbu– ry; soulignons les "échanges" de prélats entre les diocèses d'Aoste et de Lausanne: Guillaume de Challant, éveque de Lausanne de 1406 à 1431, Georges de Saluces, éveque de Lausanne de 1440 à 1461, après avoir été éveque d'Aoste de 1433 à 1440; ou, inversement, Jean de Prangins devenu éveque d'Aoste (1440-1444) après l'avoir été à Lausanne, ou encore Antoine de Prez, ressortissant du Pays de Vaud, évèque d'Aoste de 1444 à 1464; lui succède son neveu, François de Prez, et cela pendant plus de quarante ans, de 1464 à 1511. Nous nous sommes communiqué nombre de livres touchant chacun de son pays, et ce n'est pas à moi, l'étranger, de vous décrire l'ceuvre extraordinaire de Lin Col– liard en ce domaine. Linégalité à laquelle j'ai fait allusion a pris le tour suivant: je suis venu bien des fois dans votre merveilleuse Vallée, accompagné à l'occasion de ma chère épouse et mème, en 1983, avec notre fille Marianne, devenue une fervente alpiniste. Lin Colliard, pendant la mème période, rì est apparu qu'une fois, en hàte, en bouscu– lade, aux Archives cantonales vaudoises, et nous avons à peine pu communiquer l'un avec l'autre parce qu'il suivait Madame la Princesse Marie-Gabrielle de Savoie * Ancien direcreur des Archives canronales vaudoises. 59
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