- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/06/2012

RosANNA GoRRIS CAMos nel Novecento dans une revue dirigée par Francesco Flora 38 • Il aimait Attilio Cengo, André Ferré 39 , Edmond Trenta-Mathéry (dans ses Murmures il saisit « un soffio nuovo, più vasto, più umano ») 40 , Herminie Gerbore, 41 entre autres, mais surtout « l'incomparable » Léman. Lin conservait dans sa bibliothèque, « avec un soin jaloux » tous les livres et les plaquettes de Léon-Marius Manzetti (d'autant plus que son exemplaire de l'édition de 1923 de Première moisson avait appartenu à son père, auquel Manzetti mème l'avait vendu pour 5lires) 42 • Il m'avait permis de les reproduire et mon amour pour cet auteur était né à la suite de nos conversations. En 1963, Lin avait salué par un artide Le retour de Manzetti 43 la publication de la seconde édition de ce magnifique recueil aux accents symbolistes, aux couleurs décadentes, écrit à l'ombre des poètes français contemporains, comme Albert Samain (cité en exergue de son roman iné– dit L'Amour qui tue) 44 • Pour lui le poète de Première moisson est« sans contredit le poète le plus doué du Parnasse valdotain du :xxe siède ». Dans cet artide qui est bien plus qu'un compte rendu de la nouvelle édition, il s'agir d'un plaidoyer pour Manzetti contre ses détracteurs comme « le fougueux directeur » de l' "Augusta Pra::torià', Jules Brocherel qui, selon Lin, montrait par ces critiques injustes un « certain défaut de sensibilité ou d'ouverture tout-court vis à vis de la poésie sym– boliste et moderne de laquelle Léman tirait d'une façon prédominante son inspi– ration » 45 • Lin décelait les principales sources intertextuelles du recueil. Huysmans, en premier, qui était, comme lui,« fasciné parla beauté de l'art chrétien ... dont il apprécie l' architecture, la peinture, le chant grégorien et la liturgie ». Lin d' ailleurs 38 Cf. "Bollettino del Centro di studi di poesia italiana e straniera", F. Flora dir., nn. 2-3, 1962. 39 Avant-propos d'A. FERRÉ, CEuvres, R. Gorris éd., Aoste, Imprimerie Valdòtaine, 1992, p. Vll. 40 Il écrit: << Con Edmondo Trentaz, vivente, i temi abiruali della poesia valdostana, incentrati nell' amour du terroù; perdono, come ha bene osservato A. Christillin, "l'aspect souvenr conventionnel, parfois lourd et ba– nal du paysage alpestre de Gérard" »; et il saisit dans le poète des Murmures de la Doire << un soffio nuovo, più vasto, più umano >>, cf. CoLLIARD, La poesia valdostana... cit., p. 58. Des Poèmes inédits de Trenta Mathéry ont été publiés par Luciana Landi, Aoste, Imprimerie Valdòtaine, 1997. 41 5(! anniversaire de la mort d'Herminie Gerbore, dans "Le Messager Valdòtain" (2000), p. 75-76. 42 L. CoLLIARD, Le retour de Manzetti, BASA, XL (1963), p. 284. 43 Jbid. 44 Le ms. de L'Amour qui tue est conservé dans le Fonds Petigat, Archives de la Collégiale Saint-Ours d'Aoste. Nous préparons l'édition critique de ce roman. Cf. sur L.-M. Manzetti R. GoRRIS, L'aventure poétique et romanesque de Léon-Marius Manzetti, le Rimbaud valdotain in «Il n'est md si beau passe temps Que se jouer a sa Pensee» (Charles d'Orléans). Studi di filologia e letteratura francese in onore di Anna Maria Fino/i, Pisa, Edizioni Ets, 1996, p. 473-490; EAD., En témoignage d'amour: !es voix de la poésie vald/Jtaine autour des années 1920, conférence tenue à l'Académie Sainr-Anselme, Aoste, le 15 décembre 2007, BASA, n.s., Xl (2010), p. 77-112 et F.An., "Oh! Quand viendra la nuit": fiançailles dans l'ombre ou la nuit de Léon-Marius Manzetti, in "Le Flambeau/Lo Flambò", 1/1985, p. 28-37. 45 CoLLIARD, Le retour. .. ci r. 70

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