- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/06/2012

RosANNA GoRRIS CAMos Tillier, de Roland Viot, de Mochet, 48 de Bailly, 49 de Vescovi, 50 du pseudo-Monté– rin, d'Orsières, de Gorret, de Fenoil, de Cravel, 51 de J.-J. Christillin, de Zumstein, de Due-Teppex, de Tibaldi, de Bréan, de Trèves, de Jaccod, de Chabod (sans comp– ter les textes qu'il a insérés dans sa Culture, qui est aussi une précieuse anthologie de «morceaux choisis »)et de tant d'autres qu'il a contribué à faire connaitre et revivre. San intéret pour l'histoire, pour la politique, pour la théologie, pour la littérature spirituelle aux accents mystiques (il aimait les mystiques, Bréan, Pellissier. .. ), 52 s'allie harmonieusement, camme à la Renaissance, à l'intérèt pour la littérature ancienne et contemporaine. Il suffìt de relire ses préfaces aux jeunes historiens, mais aussi aux poètes et ro– manciers, par exemple la belle préface pour La Fleur de Saint-Ours de Thérèse Charles 53 où il parle du roman valdotain, de sa renaissance et de san épanouisse– ment cles années 80-90, gràce aux talents de romanciers camme Thérèse Charles, Émile Proment, Marthe et Parfait Jans (récemment décédé lui aussi et que nous avons commémoré à l'Université de Vérone, le 28 mars 2012, à l'occasion de la VI Journée de la Francophonie sur Lire le roman ftancophone) 54 • Dans ce roman qui évoque la réaction sanglante à l'invasion française et l'histoire tragique de Julie Cantaz, victime de ses idées jacobines, et dont l'intertexte renvoie à la Nouvelle Héloise (d'où le prénom de la protagoniste) l'histoire est brillamment soudée à la destinée cles héros. Thérèse Charles fait dire à Julie: « N'ayons pas peur cles nouveautés ni de leur application, en cela soyons révolutionnaires » 55 et lance un message d'ouverture, de tolérance par ce livre qui est cependant profondément ancré à la tradition cles lieux. Lin retrouve en effet dans ces belles pages l'écho, «la présence enchanteresse »de ses auteurs esleus: Zumstein, Favre, Manzetti cles Contes et récits, Bracherei cles Récits et croquis. « C'est, écrit-il, que l'évocation puissante et délicate, en meme temps, du terroir ne connait chez nos auteurs ni l'usure du temps, ni le saut de générations » 56 • Il est triste de constater qu'après ces romanciers 48 J.-C. MocHET, Porfil historial, Aoste, Musumeci, 1968, avam-propos de L. Colliard. 49 PH.-A. BAILLY, L'État intramontain, Aoste, Due, 1973. 50 V. VESCOVI, Historia della Casa di Challant, AA, Il (1969). 51 P.-A. CRAVEL, Usages religieux etpopulaires valdi3tains, dans "Recherches", I (1969), p. 91-159. 52 Cf. son essai La littérature spirituelle, in Réalités etperspectives... cit. 53 Préface à T. CHARLES, La Fleur de Saint-Ours, Aoste, Due, 1981, p. 9-11; réimpression dans "Le Flambeau/ Lo Flambò", 4/1981, p. 155-157. 54 Sur le roman valdòrain, cf. GoRRIS, Romans et romanciers... ci r. Voir aussi le programme de la VI' Journée de la Francophonie de l'Université de Vérone, Lire le roman.francophone. Hommage à Parfoit fans (28 mars 2012), in www.tmivr.it et www.cinquecentofimzcese.it. 55 CHARLES, La Fleu1: .. cit., p. 27. 56 Cf. la note 53. 72

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