- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013
TERSILLA GAITO CHANU SuR UN LIT DE DOULEUR • Le 20 juillet 1862, j'étais atteint d'une fièvre violente. Dans mon petit village, couché sur un lit à Saint-Pierre, d'où je pouvais voir la campagne et entendre le chant des oiseaux, jefaisais la comparaison entre mon état et l'étatjleurissant de la nature; j'ébau– chais ces quelques vers, mais comme ils redisentfroidement mes impressions! 154 Ici sur la prairie De ma chère patrie Sur d'agréables Reurs Le papillon voltige; O Dieu! pour lui quelles douceurs! Il court léger de tige en tige Chantant ses nouvelles amours 1 , Et c'est aussi le printemps de mes jours. Sous un toit de feuillage Tout près de mon village Tandis que le soleil Nous invite au réveil, Au sein du calme et du silence Le rossignol folatre et danse, En célébrant sur son lurh marinai Les riantes beautés 2 de mon pays natal. Et moi, sur un lit de tristesse J' écoute ces chants d'allégresse, Et je lui dis: Chantre des airs, Poursuis, poursuis tes doux concerts. Oh! trop heureux si de ta voix plaintive Longtemps encor la complainte na"ive Vient réjouir mon triste sort! Chante, chante ton doux transport. Que l'aile d'un nouveau zéphire Te reconduise où je soupire, Et sur le bord de ce ruisseau Reviens, reviens joyeux oiseau Meler ta lyre au doux murmure De cetre source frakhe et pure;
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=