- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

TERS!LLA GATTO CHANU LE RETOURÀ CoMBOE Oli Vorx: DU PRINTEMPS * Le r Avril 1869, je rentrais au Séminaire après en avoir été éloigné deux ans, une année pour améliorer ma santé, l'autre comme surveillant au petit Séminaire. ]'éprou– vais de pénibles impressions en me voyant de nouveau assujetti à une vie si restreinte et dont je m'étais déshabitué. A peine entré dans ma nouvelle chambre, m'empressais de voir si elle était de nature à calmer mes ennuis età chOmerplus tard cette vie si éloignée de l'existence large, pleine et indépendante qu'ojfrent nos montagnes. Elle était située sur le midi, et m'ojfrait une vue bien nette du Plan-Fenétre. Alors se réveillèrent en moi mille souvenirs. ]e revoyais cette bellepromenade de Chamollé au Plan-Fenétre; aussitot je me reportais vers ces longues, incomparables matinées que j'y avais passées tantot seul, tantot en aimable société. ]e composais d'un jet la pièce suivante, où figurent mes sa:urs également amies de la montagne et du silence des bois 1 • 172 DÉLICES DES CHALETS Charmants chalets, séjour de paisible bonheur, Echos de nos bois, vallon champetre, O cimes qui m'avez vu naitre, Toujours, toujours vous ravirez mon cceur. Rien ne vaut ici-bas la paix de nos montagnes, Amis, rien n'est si doux que le parfum cles bois, Que le zéphir léger passant sur nos campagnes, Que le vol du faisan et sa plaintive voix. 2 Nous aimons à chanter au bord d'une fontaine, A suivre du regard le pur cristal de l' eau Et nous aimons l'écho de la cime lointaine Nous répétant les concerts de la plaine, les mugissements du troupeau. Ici, nos jours, comme l'onde tranquille S'écoulent entourés de fleurs, Jamais dans notre heureux asile Nous n'avons versé cles pleurs.

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