- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

LE POESIE RITROVATE 01 f ERDINAND fENOIL NEL CONTESTO DELLA SUA PRODUZIONE LETTERARIA LES CHARMES DE LA MONTAGNE • Le 8 ]uillet 1869, j'étais de nouveau dans ma chère solitude de Comboe. Pendant tout ce mois je ne conversais pas une heure par jour, tout mon temps était occupé ou à des lectures ou à des réjlexions, ou bien à des essais sur divers sujets, hors les moments consacrés à La prière. Il me semble méme n'avoir jamais si bien prié qu'à La montagne, quandj'étais tout seul au milieu des bois, quelquefois à La pensive lueur des étoiles. Les Promessi Sposi de Manzoni, les Méditations poétiques de Lamartine, les Odes de Victor Hugo, La Connaissance de l'ime de l'incomparable Gratry et surtout les chants des Prophètes étaient ma lecture habituelle. ]'entremélais ces lectures de La composition de quelques vers sur les charmes et La grandeur des montagnes. ]e les ai en partie compo– sés en me promenant sur le Plan-Fenétre et sur les bords du lac de Comboe 1 • Amis, voyez! le jour s'annonce magnifìque Aucun nuage noir ne voile l'horizon Le ciel est coloré d'une teinte magique Et la brise légère effieure le gazon. Touristes, en avant! car c'est l'heure propice, Armés de nos piolets et de nos alpenstocks Nous irons affronter l'horrible précipice, Parcourir les fon~ts, grimper de rocs en rocs Traverser des glaciers 2 les profondes crevasses: Et suspendus sur une mer de glaces Nous verrons sous nos pieds 3 le ravissant tableau D 'un monde nouveau. Nous verrons... mais déjà les montagnes s'abaissent, Les torrents, les vallons à nos yeux disparaissent, [horizon se dévoile immense, ravissant, A chacun de nos pas des pics nouveaux paraissent Déroulant à nos yeux l'ceuvre du Tout-puissant. La plaine est un gouffre Notre cceur y souffre Et n'y peut respirer, Et camme la nuée Plus près de l'empyrée Il faut monter, il faut monter 4 • 175

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