- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

TERSILLA GATTO CHANU Devancer chaque jour le lever de l'aurore, Hardiment 5 s'élancer sur la cime des monts, Contemplerà nos pieds ces plaines, ces vallons, Ces villes, ces palais dont notre orgueil s'honore, Pace à face admirer nos alpestres géants Le Vélan, le Cervin, le Mont-Blanc, le Mont-Rose; Puis les voir tout à coup aux feux de l'aube éclose S'embraser camme un phare aux rayons éclatants, Se peindre des couleurs de l'or et de la rose, Me jeter à genoux devant leur Créateur Voilà le rève de mon cceur, La cause de mon délire, Linspiration de ma lyre. Vous, monuments humains, merveilles des cités Colonnes, fìères tours et temples si vantés, Venez vous mesurer à ces pics gigantesques, A ces cha1nes de monts altiers et pittoresques, A ces masses de granir. Qu'ètes-vous auprès d'eux? I.:ceuvre de la fourmi. Si du haut des Pyramides Trois mille ans contemplaient le soldat des déserts, Du haut de ces monts arides Six mille ans révolus contemplent l'univers. Oui, je t'aime et t'admire, ò montagne chérie Et je sens devant toi mon esprit s'agrandir, Et camme le banni qui revoit sa patrie En élans redoublés, je sens mon cceur bandir. Que l'an chante ou qu'on rève, Qu'on prie ou qu' on verse des pleurs, Qu'en un sommeil tranquille un jour serein s'achève Tout là-haut se revèt d'ineffables douceurs. A ces sources de paix mon cceur se désaltère 6 ; Là-haut j' aime à penser à l'Erre prodigieux Dont le nom retentit au ciel et sur la terre, A Celui qui troublait par sa vive lumière Les suprèmes instants d'un guerrier trop fameux 7 . 176

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