- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

182 TERSILLA GArro CHANu SALUT REFUGE DES PAUVRES Oli LA MENDIANTE VALDOTAINE * I « Le voyageur nous voit et passe Sans nous accorder un regard ». « Les plus beaux jours de notre enfance Se passent dans un long soupir, Pour trainer ainsi l' existence Hélas! nous préférons mourir ». G. CARREL chane chev. Les orphelines. J' ai couru de porte en porte, En implorant ainsi les grands de la cité; Ah! le froid m'a saisi, je suis à demi-morte, O creur compatissant, fais-moi la charité! Je suis veuve et dans ma chaumière Mes malheureux enfants me demandent du pain Et je n'ai rien! Et pourtant je suis leur mère! Et n'avoir rien pour les nourrir, Et n'avoir rien pour les couvrir! Est-il, o mon Dieu! sur la terre Un plus triste destin? Daignez clone me tendre la main. Il est si peu de creurs où la pitié s'éveille. Oh! quels nombreux refus, et quels refus navrants! Mes chers, mes pauvres enfants Pour qui sans cesse et je pleure et je veille, On est sourd à mes cris et l'an ne s'émeut point de mes cheveux blanchis. J' ai vu dans la grande voie Bien de dames passer trainant l'or et la soie; J' ai vu cles opulents couverts de bons manteaux, Je leur ai raconté mes maux. Veuve infortunée je fus repoussée.

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