- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

188 T ERSILLA G ATTO CHANU Jetait à la vielle Europe Des mondes nouveaux, Que faisait le philanthrope? Ce qu'il fait de nos jours, ill'accablait de maux. Que l'impie et l'ingrat, que le scribe et l'avare Persécutent le moine et le mettent en croix! Assassiner son père est digne du Barbare Er pardonner, o moine, est bien digne de toi! Pourquoi les fondateurs de la jeune Italie Et nos célèbres potentats, Eux, l'éternel effroi de la troupe ennemie!? Eux, les vainqueurs de cent combats!? Pourquoi, redoutent-ils l'homme faible et sans armes, Celui qu'ils ont nommé la cendre des chemins? Ils craignent, ces guerriers!! sa prière et ses larmes. Oh! misérables nains!! Ils ont peur, je le sais, du messager céleste Camme le cceur impur craint le regard modeste. Tremblants, ils l'ont banni de leur pays natal, Pour consommer en paix l'ceuvre de Bélial. En voyant l'exilé chercher un autre monde, Je me suis dit dans ma douleur profonde: Ah! le juste s'enfuit, n'est ce point, o Seigneur, Pour laisser libre champ à la foudre qui gronde Au tonnerre vengeur? D'une plume trop jeune et trop débile encore ]'ai tenté de flétrir l'échappé des enfers, Le suppot de Satan, qu'un impur feu dévore Que le gouffre béant tient déjà dans ses fers. Mais quoi! dans mon transport un autre esprit m'anime 1 • Donne-mai, Lachenal, ta parole sublime, Alors je chanterai la gioire de ton nom, Les lauriers immortels qui décorent ton front. Téméraire, silence! Le barde valdotain si cher à ton enfance 2 Sur son luth renommé