- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013
L E POESIE RITROVATE DI F ERDINAND FENOIL NEL CONTESTO DELLA SUA PRODUZIONE LETTERARIA Oh! que j'aime à te voir, vieillard incomparable, Soutenir, déjouer les fureurs de Satan, Et que j'aime à tes pieds, pilote 1 infatigable, Camme la vague sur le sable Voir jaillir et mourir chaque flot rugissant. Cent fois le sol trembla de secousses affreuses, Mille fois réveillé par le bruit du canon, Et le fracas cles mitrailleuses, Tu ne sentis aucun frisson. Hé! que t'importe à toi, la vague furieuse? Tu demeures debout la face radieuse Et l' on ne voit passer nulle ombre sur ton front. Au milieu de la tempete Qui grondait sur ta tete Pontife, tu n'as eu qu'une main pour bénir Et qu'une voix pour prier et gémir. En ce jour, l'ennemi surveille ta demeure Disperse aux quatre vents tes généreux soutiens 2 , Il croit à chaque instants compter ta dernière heure Et tenir pour toujours les justes dans ses liens. O projets insensés de ces risibles nains! Tandis qu'au vieux pontife ils creusent une tombe Nous les voyons pareils à la feuille qui tombe Pàlir et s'enfoncer dans le fatai fossé Au vieillard destiné. Chaque ouvrier devient une victime Et laisse une dépouille opime 3 Dans le lit qu'il a creusé. Lève, ah! lève ta noble tete, O captif immortel et vicaire du Christ; Dieu là-haut te destine à calmer la tempete, A broyer sous tes pas les enfants de la Bete Et les suppots de l'antéchrist. On a beau de ton front arracher la couronne Entre cles murs étroits te garder prisonnier. Qu'importe, o grand vieillard! la faule t'environne Tu vois à tes genoux courir le monde entier. 195
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