- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

TERSILLA GATTO CHANU Déchirés, immobiles, Cinq mois furent soumis à de vives douleurs. On dit, charmant enfant, qu'en dépit de tes larmes, Et cles soupirs amers que tes maux arrachaient, Peut-ètre pour tromper les mortels alarmes Des parents éplorés que de soins t'entouraient: On dit que tu voulus un jour Chanter à Marie Un hymne d'amour; Qu'à ta mère tu dis: ò ma mère chérie Chante, oh! chante avec moi Tous deux chantons ensemble une dernière fois. Il fallut qu'aux accords de ta voix séraphique La mère en pleurs mèlat ses accents étouffés, Qu'elle dìt avec toi le céleste cantique, Les prières cles morts, les chants cles trépassés. On dit, charmant enfant, que ton ime angélique Ne voulait point partir pour l'éternel banquet Sans avoir étanché dans la coupe mystique La dévorante soif dont elle consumait. Tu n'avais que sept ans, et le prètre n'osait... Mais voilà que ton ime entrée en agonie Par un supreme effort se rattache à la vie; Ta voix mourante et recueillie Sans fin redit ce mot: Ah! le San... tissi... mo! On exauce tes vceux, et ton heure dernière Vient sitòt délivrer ton ame prisonnière. Oh! jouis à jamais de la gloire cles cieux! Au sein cles célestes phalanges, Unis, charmant enfant, ta voix au chceur cles anges et souviens-toi cles malheureux! * Il componimento poetico, comparso su "La Feuille d'Aosre" del 13 giugno 1877, venne incluso fra le poesie pubblicare nel 1883 nella raccolta çà et là, con nora introduttiva. Mi attengo, per Notes e resto poetico, all'ultima versione edita, ovviamente considerata definitiva dall'autore. Il manoscritto comprende (oltre la 200

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