- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

COMPTES RENDUS DES SÉANCES élisent Mmc Charles vice-président de l'Académie. Un long applaudissement en accompagne l'annonce offìcielle. Une autre candidature est ensuite proposée pour l'élection par le président. Il s'agit de celle de M. Maurice Messiez, président d'honneur de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, dont il a été le président effectif de 2001 à 2006. Histo– rien, Messiez est l'auteur de nombreuses publications sur l'histoire de la Savoie au XJX.c siècle et d'un volume sur Les vignobles des pays du Mont-Blanc dont une partie est consacrée à l'économie viticole de notre région. Soumise à l'approbation de l' assemblée, la candidature de Maurice Messiez à membre correspondant remporte à san tour l'unanimité des voix. Séance publique A 15h30 les portes de la salle de conférences de la Bibliothèque régionale d'Aoste sont ouvertes pour la séance publique, qui se déroule en guise de conclusion du Colloque international susdit. Après avoir remercié M. le prof Mattew Vester et M. Alessandro Celi pour l'orga– nisation scientifìque du colloque, notre président passe la parole au prof Antonella Amatuzzi, de l'Université de Turin, pour san intervention sur L'enjeu culture! et politique de la difjùsion du vernaculaire dans les États de Savoie au XVI' siècle : une occasion de bilinguisme perdue. Suite à la diffusion des langues vernaculaires et à l'abandon progressif du latin, les intellectuels français explorent les potentialités expressives de leur langue sur la base du modèle italien, car la langue de la pénin– sule a acquis un prestige remarquable et est considérée camme aussi noble que les idiomes classiques. Dans ce processus de circulation et d'assimilation des cultures, le duché de Savoie, pourtant géographiquement en position cruciale, ne joue pas un role de médiateur. Mmc Amatuzzi s'interroge par la suite sur les raisons cultu– relles et politiques qui ont empeché une "rencontre" entre le français et l'italien en Savoie. En effet deux langues vernaculaires différentes ont été imposées aux popu– lations du duché (le français d'un versant des Alpes, le toscan de l'autre), ce qui a fait que, au-delà de leur unité dynastique, les États de Savoie vivent une partition linguistique, sans que le bilinguisme soit en aucune manière favorisé. Deuxième conférencier en titre, M. Stéphane Gal entretient le public au sujet de La guerre en montagne et ses usages politiques sous Charles-Emmanuel Jer. Maitre de conférences en histoire moderne à l'Université de Grenoble, Stéphane Gal est l'auteur de nombreuses publications historiques, notarnment sur l' espace alpin à l' époque moderne. Il a consacré son dernier ouvrage, Charles-Emmanuel de Savoie, la politique du précipice, au fìls du due Emmanuel-Philibert. Prince souverain à dix-huit ans, Charles-Emmanuel Ier (1562-1630), petit-fìls de François Icr et gendre de Philippe II d'Espagne, régna un demi-siècle sur les prospères États de Savoie et du Piémont. Convaincu d'avoir été choisi parla providence divine pour accomplir 209

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