- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

Commémorations Albert Cerise : un patriote dévoué et actif par Joseph-César Perrin Le 11 septembre 2012, dans sa maison de Brissogne, un mal incurable emportait Albert Cerise, brisant la vie, hélas trop courte, d'un homme qui aurait pu encore beaucoup donner à sa famille et au Val d'Aoste tout entier. Il m'est difficile de tra– cer en peu de lignes le portrait d'un personnage complexe et attrayant qui a été un bon fonctionnaire régional, un administrateur avisé et un patriote aux forts idéaux valdòtains. Mais il m'est encore plus douloureux de le rappeler ici car Albert a été mon collaborateur pendant plusieurs années et, surtout, un ami sincère. Il était né à Aoste le 22 novembre 1946 et dès sa jeunesse il avait démontré un ca– ractère fort. Mgr Careggio, qui l'a bien connu lorsqu'il était vicaire à Saint-Laurent d'Aoste, a très bien défìni son tempérament: « un ragazzo se non ribelle almeno irrequieto ». Ce trait, qu'il a longtemps gardé, ne l'a pas empeché, toutefois, de terminer de bonnes études et d'entreprendre une brillante carrière car Albert était doué d'une grande et ferme volonté et... d'intelligence. Licencié en sciences agraires et forestières à l'université de Padova, il fut employé à la Région, à l'Assessorat de l'Agriculture, et il devint d'abord vice-dirigeant, puis dirigeant du nouveau Service de la Sylviculture, défense et gestion du patrimoine forestier, créé en 1985, où il se distingua pour son activité et son savoir-faire. Avec lui, les soins d'entretien des forets prirent un essor considérable. Plans FIO et FRIO, plans d'aménagement des forets publiques et consortiales, routes et sentiers forestiers, reboisements, cours de bucheronnage, défense contre les incendies ... ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses activités qu'il a déployées avec succès. Si dans le plan de valorisation de la sylviculture valdòtaine il se servir, de prime abord, de l'aide de forestiers suisses, bientòt, grace à lui, cette branche devint un secteur d'excellence ; il en fut de meme du Corps forestier valdòtain auquel il sut donner de l'impulsion et lui transmettre son amour et son dévouement pour la nature. Grace à sa clairvoyance et à son savoir-faire, il a su donner à la gestion des forets une planifìcation et des orientations bien claires, fondées sur une culture des bois respectueuse de la nature. Cet amour pour la foret, la nature, le paysage valdòtain le poussa aussi à fìxer sur le 223

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