- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013

fRANCESCO MARTINELLO à un roi sur son tròne: Citoyen, descends de là, je veux la république. Un monar– chiste ne peut pas, quand il lui plait, se déclarer roi dans une république; tandis qu'un communiste peut distribuer toute sa fortune aux pauvres, sans rencontrer le moindre obstacle. Mais ce qui n'est pas facile c'est d'avoir cetre générosité, car il y a beaucoup de communistes pour prendre et peu pour donner >> 35 • La supériorité de la morale chrétienne « Avant la venue du Rédempteur, quel but avaient, chez les Gemils, la plupart cles douleurs physiques et morales, telles que les maladies, le chagrin d'avoir perdu ses parents, ses amis? Aucun. C'est pourquoi Jésus-Christ 6t retentir sur les montagnes de la Galilée ces sublimes paroles inconnues aux hommes: Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés! [...]. Quel brusque revirement dans les idées reçues chez toutes les nations! Les rois et les grands s'adonnent à tous les plaisir, le peuple ne demande que panem et circenses, et cet envoyé vient precher le bonheur cles souffrances! Il pròne une morale en opposition formelle avec les préjugés, les idées et les usages de toutes les nations. C'est avec cetre morale qu'il veut corriger les mceurs, améliorer les codes et civiliser les peuples >> 36 • Dans ce passage Gal se démontre parfaitement conscient du grand changement apporté par le christianisme par rapport à la tendance générale qui caractérisait la morale des anciens 37 • Il s'agit d'une différence tenue pour acquise par les phi– losophes, mais non moins intéressante. Le fait est qu'avant Jésus-Christ la quasi– totalité entre Grecs et Romains suivait le principe éthique fondamenta! qu'on doit "échapper à la douleur et rechercher le plaisir". Les différentes doctrines morales, de celles de Pythagore à celles sto"iciennes, de celles épicuriennes jusqu'à qu'à celles cyniques, se distinguaient entre elles pour les différentes indications sur ce que sont les vrais plaisirs à poursuivre: les sensibles ou les intellectuels, les plus durables ou 35 GAL, Ou Dieu ou... cir., p. 138; cf. GAL, Les impressions de la vie, précédées... cir., p. 100-101. 36 GAL, Ou Dieu ou... cir., p. 61-62. 37 On doir aussi norer, en passam, que selon l'opinion de Gal il faudrair reconnairre la diviniré du Chrisr non parmi les fables surnaturelles qu'on racome sur lui, mais exactemem parsa capacité, vraimem surhumaine, de donner un rournant réel au cours de l'hisroire. « On peut nier (les incrédules peuvent nier) que le Christ ait guéri les malades, donné l' oule aux sourds, la vue aux aveugles et ressuscité les morts, mais on ne pourra pas nier qu'il n'ait civilisé le monde [.. .]. Les Alexandre, les César n'om fondé aucune morale, ni prédit la destinée future d'aucun état; tandis que ce prétendu mythe a prédit la propagation de son Évangile parmi les nations » (ibid., p. 64). Un autre signa! de la différence entre le message de Christ et routes les autres emreprises humaines est le fait qu'il s'est diffusé non pas avec la force mais parmi la persuasion et l'exemple: « Toures les autres religions se sont propagées parla force ou en favorisant les passions. Le christianisme seui a pu s'établir sans le secours de la force brutale>> (ibid., p. 67). 82

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