- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/2013
]OSEPH-CIÒSAR PERRIN cause des horaires d'ouverture des Archives il ne pouvait les fréquenter que pen– dant deux heures 15 . «C'est peu- disait-il- mais c'est quelque chose ». Cependant, si l'emploi à la Fiat était, d'une part, assurément très positif car il lui facilitait ses recherches, d'autre part, il ne lui garantissait certainement pas une vie d'aisances : en automne 1930, en effet, Gamba se plaignait auprès de son ami abbé du fait que ses conditions économiques n'étaient guère solides 16 • Plus tard, il parvint à occuper des places spéciales à l'intérieur de la Fiat et ces tiches lui permettront, en 1940, d'éviter un nouveau rappel sous les drapeaux. Le 17 juillet 1912, après son premier service militaire età 22 ans accomplis, Gamba avait contracté à Montjovet un premier mariage en épousant Manine Péaquin, agée de vingt ans, fìlle de Joseph-Ambroise. et de Rosalie Berger. Deux ans plus tard, il devint veuf, Manine étant décédée, munie de tous les sacrements, le 11 novembre 1914. Revenu de la guerre, Félicien épousa en secondes noces, célébrées le 27 novembre 1919 par le curé Joseph Vignola, une cousine de l'abbé Trèves, Marie-Joséphine de feu Joseph Crétier, née en 1889 et demeurant à Montjovet. Pour ce faire il avait du obtenir la « dispense de l'empechement de second degré égal d'affinité ». De cette union le couple n'eut qu'un seul enfant, Ernest. Félicien Gamba redevint veuf à la fin de 1962. Après la retraite, il partagea son temps entre la capitale turinoise et Piobesi Torinese, où il s'installa ensuite défìnitivement dans son ancienne ferme. C'est à Turin qu'il décéda le 9 janvier 1973, le mardi de l' octave de l'Épiphanie, après une brève mala– die, étant agé de 83 ans. Son corps repose dans le cimetière de Piobesi Torinese, la Commune que Félicien avait choisie pour améliorer la vie de sa famille grace à l'achat d'une belle ferme qui fut d'abord son gagne-pain, puis le lieu de ses vacances estivales et enfìn la demeure de sa vieillesse. Un "Ours de la plaine" auquel ne manquait pas l'humour Personnellement, je n'ai connu Félicien Gamba que dans son age avancé, en 1962, dans sa maison de Piobesi Torinese, où j'étais descendu en compagnie d'André Zanotto. Quoiqu'il nous ait accueillis fraternellement, j'eus l'impression d'un homme taciturne, discret et au caractère effacé, mais j'ai aussi aperçu en lui beau- 15 Le 2 seprembre 1927, Gamba exprimair à Trèves son espoir de pouvoir faire l'horaire du soir afìn d'avoir beaucoup plus de remps libre pour ses recherches (ibid.). 16 Dans le fonds Félicien Gamba il n'y a pas cetre lerrre ; mais cela apparair dans deux lerrres de l'abbé, où nous lisons : < ]'ai fìnalemenr reçu de res nouvelles, regretranr cependanr vivemenr qu'au poinr de vue éco– nomique elles ne fussenr guère bonnes " ; er encore : << ]e désire que ru sorres de ce marasme fìnancier que re cause en ce momenr la F. LA.T. > (AHR, Fonds Félicien Gamba, carr. IX, IlA, lerrres du 17 ocrobre er l " décembre 1930). J'ignore !es causes de cetre siruarion. 90
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